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Ces Africaines qui dirigent les gouvernements de leurs pays


Lundi 28 septembre, la Togolaise Victoria Sidémého Tomégah Dogbé est devenue Première Ministre de son pays. Une première pour cette république ! Elle emboite ainsi le pas à Christiane Ossouka Raponda et Saara Kuugongelwa-Amadhila qui briguent actuellement ce poste, respectivement au Gabon et en Namibie.  Retour sur ces femmes qui font bouger les lignes dans le milieu politique en Afrique.

           En Afrique, on compte encore très peu de femmes en politique. Les chiffres de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) rendus publics en 2019 montrent qu’en Afrique, les femmes ne représentent que 23,6% du total des parlementaires. Un chiffre très faible, qui prouve que le chemin vers la parité dans le domaine politique est encore très long. Au niveau ministériel, même constat ! Sur 1 348 ministres en Afrique en 2018, seules 302 étaient des femmes, selon la CEA, soit 22 %. A mesure qu’on gravit l’échelle politique, la présence des femmes s’amenuise. On en retrouve très rarement à la tête des partis politiques en Afrique et par conséquent, à la tête des gouvernements. Toutefois, certaines Africaines parviennent à sortir du lot. Hormis celles qui ont brigué ce poste auparavant, voici celles qui l’occupent actuellement. 

Victoria Sidémého Tomegah Dogbé, une ex-fonctionnaire du PNUD à la tête du gouvernement togolais

Depuis le 28 septembre, Victoire Sidémého Tomegah Dogbé dirige le gouvernement togolais. Cette spécialiste en économie côtoie le milieu politique togolais depuis plus de 10 ans. Après des études de Sciences économiques et de management, elle entame sa carrière dans l’industrie Togolaise plastique (ITP) en 1986. Elle y passera près de dix ans et briguera différents postes dont celui de directrice financière et de directrice générale. En 1998, elle rejoint le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) où elle occupe, notamment les fonctions de représentante résidente chargée des opérations du PNUD et de représentante résidente adjointe, de 1998 à 2008, notamment au Togo, au Congo Brazzaville, au Burkina Faso et au Bénin. En 2008, elle est nommée ministre déléguée chargée du développement du Togo. De 2010 à 2015, elle devient ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. En plus de son poste de ministre, elle est nommée en mai 2009 directrice du cabinet du président. Elle cumulera les deux postes jusqu’à sa nomination en tant que Première Ministre, fin septembre.

Rose Christiane Ossouka Raponda, de la défense à la primature 

C’est le 16 Juillet dernier que Rose Christiane Ossouka Raponda, qui était jusqu’à cette date ministre de la défense, est devenue la Première Ministre du Gabon. C’est au début des années 2000 que cette économiste diplômée de l’Institut gabonais de l’économie et des finances et spécialisée en finances publiques débute sa carrière comme directrice générale de l’économie et directrice générale adjointe de la banque de l’habitat du Gabon. Un poste où elle passe plus d’une décennie. En 2012, elle fait son entrée dans le gouvernement gabonais en tant que ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique. En 2014, elle devient maire de Libreville, la plus grande ville du pays, devenant la première femme à occuper ce poste dans le pays. Elle y passe cinq ans. En 2019, elle fait son retour au sein du gouvernement en tant que ministre de la défense nationale et de la sécurité du territoire. Après avoir occupé ce poste pendant un peu plus d’une année, elle est nommée Première ministre par un décret du président gabonais.

Saara Kuugongelwa-Amadhila, une économiste entrée très tôt en politique

Saara Kuugongelwa-Amadhila est depuis 2015, la première femme premier ministre de la Namibie. A tout juste 13 ans, elle est exilée avec la SWAPO (South West African People’s Party) et vit pendant quelques années en Sierra Léone. Elle y effectue d’ailleurs ses études secondaires. En 1991, elle intègre l’Université de Lincoln en Pennsylvanie aux Etats-Unis où elle décroche en 1994 un diplôme en économie. Après son diplôme, elle travaille brièvement au cabinet du président en exercice. A tout juste 27 ans, en 1995, elle fait son entrée dans le milieu politique. Elle est nommée Directrice générale de la Commission nationale de la planification. En 2003, elle devient ministre des finances de son pays. Un poste qu’elle occupe jusqu’en 2015, année au cours de laquelle elle est nommée Première ministre de la Namibie à tout juste 48 ans, devenant ainsi le 4e premier ministre dans l’histoire de la Namibie, un pays qui a obtenu son indépendance en 1990.