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Côte d’Ivoire : Patricia Claude Kalou, la passion et l’engagement pour l’audiovisuel et le cinéma


Depuis plusieurs années, Patricia Claude Kalou a su se faire un nom dans le domaine de la production audiovisuelle et évènementielle en Côte d’Ivoire à travers son entreprise, Première Ligne Production qu’elle a fondée en 2002. Ancienne présentatrice télé sur RTI, Haut-commissaire de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) et présidente de la Conférence des producteurs audiovisuels de Côte d’Ivoire (CPACI), elle s’investit activement dans le développement du secteur de la production audiovisuelle en Côte d’Ivoire.

 « Sublime Touche », « Un couple, une histoire » ou encore « Top Dressing »… ces magazines télé qui ont su captiver depuis quelque temps les téléspectateurs ivoiriens sont tous signés « Première Ligne Production ». Une société de production créée par Patricia Claude Kalou, qui se spécialise dans la production télévisuelle et depuis peu, dans le cinéma avec la réalisation de courts et longs métrages.

C’est en 2002 que débute son aventure dans la production audiovisuelle. Présentatrice télé sur la première chaine ivoirienne RTI pendant des années, après des études littéraires et une formation en journalisme à l’Ecole Française des attachés de presse, elle décide de basculer plutôt vers la production. Elle crée alors le magazine Feline faisant la promotion des femmes dans tous les secteurs. De fil en aiguille, elle noue des relations avec divers annonceurs et saute à pieds joints dans le monde de la production, un projet qui germait déjà en elle depuis un moment. « Quand on fait de la présentation télé, on est au cœur de la production. On a de belles idées en tête, on voit comment les choses se passent. Conscient des difficultés, on a envie de proposer quelque chose de nouveau. Je m’éclate beaucoup en production, parce que je suis en amont de plusieurs projets et donc, je les oriente selon ma vision. J’ai plus de marge de manœuvre», explique-t-elle à Africa Women Experts.

Magazines télé, films, séries et plusieurs évènements au compteur

A l’ère où le secteur audiovisuel en Côte d’Ivoire est en effervescence, Première Ligne produit un contenu d’un genre nouveau qu’elle propose à différentes chaînes de télévision en Côte d’Ivoire. « Depuis quelques années, le paysage audiovisuel est très effervescent et dynamique. Cela nous donne la latitude de proposer nos programmes à d’autres chaînes de télé et c’est vraiment très important », nous explique –t –elle. Parmi ces productions télévisuelles, des magazines de divertissement abordant des sujets liés à la femme, une question dont se passionne l’Ivoirienne, mais touchant aussi la mode, la vie de foyer, l’entreprenariat…

En parallèle de la production télévisuelle, elle s’investit aussi dans la réalisation de courts et longs métrages, à l’exemple de « Commissariat 115ème arrondissement », mais aussi des documentaires tels que « Le film de ma vie » produit récemment et des séries comme « Cœur d’Ebène » lancée fin 2021.

Outre la production audiovisuelle, l’entreprise s’est aussi orientée vers l’évènementiel, organisant plusieurs évènements, dont « Maman Kignon » dédié à la valorisation des mères courageuses, « Létagonin », le Salon international de la Femme battante en Côte d’Ivoire abordant divers sujets relatifs à la femme à travers des panels, des discussions… « La cause de la femme nous interpelle énormément ainsi que les annonceurs. Aujourd’hui, plusieurs produits ciblent la femme. Ce qui fait que plusieurs annonceurs étaient intéressés par ce type d’évènements que nous organisions », nous explique-t-elle.

Engagée pour le développement de l’audiovisuel et du cinéma en Côte d’Ivoire

En plus de son engagement pour la cause de la femme, Patricia Kalou s’investit aussi dans la promotion du cinéma et de l’audiovisuel en Côte d’Ivoire. Depuis 2016, elle est Haut-commissaire de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA), l’instance en charge de réguler le secteur en Côte d’Ivoire. Egalement à la tête de la Conférence des producteurs audiovisuels de Côte d’Ivoire (CPACI) depuis 8 ans, elle s’active aussi à structurer le secteur en Côte d’Ivoire, en aidant les structures de production de l’audiovisuel à sortir de l’informel, mais aussi en recherchant des financements et en formant les professionnels et techniciens du domaine pour élever les standards des productions audiovisuelles et cinématographiques ivoiriennes aux normes internationales. Dans l’optique de promouvoir les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel ivoirien, son institution a initié la NISA, Nuit Ivoirienne du 7e art et de l’Audiovisuel dont elle est la Commissaire générale. Un événement parvenu à sa 5e édition, qui rassemble chaque année les professionnels, acteurs, producteurs, réalisateurs, diffuseurs, techniciens…et célèbre les meilleurs acteurs du cinéma et de l’audiovisuel ivoiriens.

Concernant la présence de la gent féminine dans ce secteur, confie la productrice, de plus en plus de femmes se dirigent vers le secteur audiovisuel en Côte d’Ivoire, une tendance qu’elle encourage d’ailleurs. « Dans tous les projets que nous avons, nous souhaitons que les femmes y soient impliquées, qu’elles s’orientent vers les métiers techniques. Que ce soit des femmes cameramen, monteuses, script, nous en avons toujours besoin. Nous encourageons cela de plus en plus », confie-t-elle.

Malgré la dynamique du secteur de l’audiovisuel en Côte d’Ivoire au cours des dernières années, celui-ci reste toutefois confronté à des défis, notamment en termes de financement. Pour y réussir, souligne-t-elle, les producteurs doivent faire preuve de persévérance, de polyvalence en diversifiant leurs activités, mais aussi d’innovation, d’ouverture d’esprit pour s’adapter aux évolutions du secteur.

Aujourd’hui, son rêve est d’offrir à la CPACI un siège, mais aussi de préparer la relève au sein de sa société de production afin d’assurer sa pérennité.

 

Danielle France Engolo