Diana Brondel, la Sénégalaise qui éduque financièrement les adolescents

Diana Brondel est une entrepreneure sénégalaise. Elle est la fondatrice de Xaalys, une plateforme d’éducation financière destinée aux adolescents. 

Diplômée d’une école de commerce en 2006, Diana Brondel a mené sa carrière dans le secteur bancaire. Pendant 10 ans, elle réalise de nombreuses missions et enchaine différents postes au sein de la Société Générale en France. Inspectrice Générale à ses débuts, elle devient par la suite Directrice de cabinet du pôle International Banking and Financial services de la banque. 

Alors qu’elle est en poste, la banque mène une étude sur les néobanques. Elle s’y intéresse particulièrement et constate qu’il n’existe aucune solution bancaire pour les jeunes en Europe. Bien plus, étant maman de deux garçons, elle découvre surtout que les jeunes n’ont aucune notion de la valeur de l’argent. 

En 2016, elle décide de quitter son poste au sein de la banque et crée en 2017 la start-up Xaalys, qui signifie « argent » en wolof. L’objectif de la plateforme étant d’inculquer l’éducation financière aux jeunes, les préparer et les accompagner vers l’autonomie financière.

Assurer l’éducation financière des jeunes

Xaalys se décline en une application à deux interfaces réservées respectivement aux parents et aux enfants. Elle met à la disposition des jeunes un compte à leur nom et une carte de paiement et de retrait sur laquelle les parents ont le contrôle, ainsi que plusieurs fonctionnalités, comme une cagnotte à alimenter avec l’argent de poche, l’accès à des contenus d’éducation financière ludiques…

L’interface des parents permet de suivre l’enfant, d’alimenter son compte, de veiller sur ses dépenses, de déterminer le budget qu’ils attribuent à leur enfant, bloquer ou débloquer sa carte, autoriser ou non les achats en ligne, exclure certains types de dépenses… La plateforme est à la fois payante et gratuite. Les modules d’éducation financière sont accessibles gratuitement à tous les jeunes, tandis que les opérations financières sont payantes, soit 10 euros de souscription.

Aujourd’hui, la start-up opère entre la France et le Sénégal. Une équipe basée à Dakar se charge du développement technique, tandis qu’une autre basée à Paris, assure la partie opérationnelle et l’accompagnement des clients. Disponible uniquement en Europe, la plateforme devrait être déployée à long terme à l’international, selon sa fondatrice, pour sensibiliser tous les jeunes à travers le monde sur l’éducation financière. 

Grâce à son projet, Diana Brondel a été classée par le magazine Forbes parmi les 92 femmes qui bouleversent la technologie en France en 2018. La même année, sa plateforme a intégré le classement des 100 meilleures start-ups où investir par le magazine français Challenges.  Elle a été également finaliste de nombreux concours, entre autres le Concours des créateurs d’entreprise de la radio BFM.