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Venaani Jureine Katjiua : « Je contribue à l’amélioration des pratiques agricoles »


Venaani Jureine Katjiua est une économiste agricole namibienne. Dans cette interview, elle parle de sa profession et de sa fonction d’assistante de soutien aux entreprises au sein du Programme alimentaire mondial.

Qui est Venaani Jureine Katjiua ?

Je m’appelle Venaani Jureine Katjiua. Je suis un jeune professionnelle profondément passionnée par l’agriculture et la promotion d’une économie alimentaire durable et circulaire. Je suis économiste agricole namibienne, avec plus de 5 ans d’expérience.

Qu’est-ce qu’un(e) économiste agricole ?

Un(e) économiste agricole est un professionnel spécialisé dans l’application des principes et des techniques économiques pour analyser les questions liées à l’agriculture. Ces experts étudient et évaluent les aspects économiques de la production, de la distribution et de la consommation agricoles. Leur travail consiste souvent à évaluer l’impact de divers facteurs, tels que les politiques gouvernementales, les conditions du marché et les changements environnementaux, sur l’industrie agricole.

Quel a été ton parcours professionnel?

Spécialisée dans les systèmes alimentaires, j’ai une expertise dans l’optimisation de la production agricole, la réalisation d’études de marché percutantes et le pilotage de projets visant à améliorer les rendements de production des agriculteurs. Actuellement, je suis assistante de soutien aux entreprises : systèmes alimentaires au Programme alimentaire mondial en Namibie. Je m’engage à tirer parti des approches numériques et innovantes pour améliorer les systèmes de marché des petits exploitants, avec un accent particulier sur l’autonomisation des communautés autochtones, marginalisées et vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes.

Dans mes fonctions précédentes, notamment en tant que consultante en administration et finances pour la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit, j’ai cultivé des relations et favorisé des partenariats durables avec des entités multinationales, des agences intergouvernementales, des partenaires de développement et diverses parties prenantes.

J’ai également servi en tant qu’assistante de recherche au Programme alimentaire mondial des Nations Unies, contribuant à l’élaboration de rapports et de théories du changement (TdC) pour le plan stratégique national de deuxième génération en cours. Mon expérience s’étend également à des rôles dans des institutions telles que les projets Dundee Precious Metals Tsumeb Community Trust et Avagro-Sustainable Agricultural Solutions, une ferme commerciale spécialisée dans la culture hydroponique en serre.

Dans quelle mesure votre travail est-il utile aux agriculteurs et aux petits exploitants agricoles ?

En tant qu’assistante de soutien aux entreprises, je contribue à améliorer les pratiques agricoles et à répondre aux besoins spécifiques des communautés vulnérables, notamment les femmes, les jeunes et les groupes indigènes marginalisés. En s’attaquant aux défis particuliers auxquels sont confrontés les femmes, les jeunes et les communautés marginalisées, les projets visent à créer un paysage agricole plus inclusif et plus durable, en favorisant l’augmentation de la production et l’autonomisation économique des petits exploitants agricoles, tout en tenant compte des stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique.

Quels sont les principaux défis auxquels sont confrontés les économistes agricoles?

La disponibilité limitée des données est l’un des problèmes auxquels sont confrontés les économistes agricoles. L’accès à des données agricoles complètes et actualisées peut constituer un défi important, limitant la précision des analyses économiques. Dans de tels cas, la solution potentielle consiste à collaborer avec les agences concernées, à tirer parti de la technologie pour la collecte des données et à plaider en faveur d’une amélioration de l’infrastructure des données. Les économistes agricoles sont également souvent confrontés à la volatilité des marchés agricoles, influencés par des facteurs tels que les conditions météorologiques, les politiques commerciales mondiales et les prix des produits de base. Pour relever ce défi, ils peuvent mettre en œuvre des stratégies de gestion des risques, effectuer des analyses de scénarios et se tenir informés des tendances du marché afin de faire des prévisions éclairées. Enfin, le changement climatique et d’autres facteurs environnementaux peuvent avoir un impact significatif sur la productivité et l’économie agricoles. La solution consiste à intégrer les considérations environnementales dans les modèles économiques, à conseiller des pratiques durables et à contribuer aux discussions politiques sur la résilience climatique.

Vous avez récemment rejoint le programme inaugural Climate Tech Innovators and Leaders au Yali Regional Leadership Center West Africa. Comment s’est déroulée cette expérience?

La participation au programme Climate Tech Innovators and Leaders, en particulier dans le domaine des politiques publiques, a été une expérience instructive et transformatrice. Le programme visait à équiper les jeunes leaders africains pour qu’ils deviennent des défenseurs et des initiateurs de politiques pro-climat. L’un des principaux enseignements a été l’importance d’intégrer les connaissances indigènes dans les politiques climatiques par le biais de consultations avec les communautés locales. Le programme a également souligné le potentiel de la technologie pour le bien social et la nécessité d’une vision à long terme pour obtenir des effets durables. Reconnaissant le rôle des jeunes en tant que catalyseurs de l’action climatique, il a mis l’accent sur l’importance d’une participation significative des jeunes aux conversations technologiques. Les séances de coaching ont mis en évidence le pouvoir de transformation du mentorat, qui continuera à façonner ma croissance en tant que leader dans le domaine de la technologie climatique. Dans l’ensemble, le programme a mis en évidence les solutions incroyables que les jeunes mettent en œuvre à l’échelle mondiale, telles que l’agriculture régénératrice et le lombricompostage, ainsi que le potentiel des efforts de collaboration au-delà des frontières.

Quelles sont vos ambitions en tant qu’économiste agricole?

Honnêtement, je resterai sur ma trajectoire actuelle car elle correspond à ma passion. Travailler dans les ONG et dans le secteur du développement me permet d’atteindre des communautés qui sont mal desservies pour diverses raisons. Je crois au progrès collectif et je tends la main aux communautés que je sers, dans le but de cheminer ensemble vers un changement positif.

 

Propos recueillis par DFE