Fr

En
Fermer

Vous êtes:

E-mail:

Mot de passe:

Mot de passe oublié

Connexion effectuée.

Identifiant et/ou mot de passe invalide.

Fermer


Fermer

Haut

Infos :

Afrique du Sud : Gloria Serobe, engagée pour l’autonomisation économique des femmes


En 1994, peu avant la fin de l’apartheid, Gloria Serobe et trois autres femmes d’affaires sud-africaines ont cofondé Women Investment Portfolio Holdings (WIPHOLD). Il s’agit de la première société de capital-investissement visant à autonomiser financièrement les femmes sud-africaines. Plus de deux décennies plus tard, la femme d’affaires sud-africaine dirige toujours WIPHOLD, plus précisément WipCapital, une filiale du groupe spécialisée dans les services financiers opérationnels dont elle est la PDG.

Consciente que la naissance de la démocratique dans leur pays serait porteur d’opportunités, Gloria Serobe et ses trois amies femmes d’affaires, à savoir Louisa Mojela, Nomhle Canca et Wendy Luhabe, ont décidé de créer au début des années 90 une entreprise qui serait le fer de lance de ce changement. En tant que femmes professionnelles à l’époque, elles participaient à des ateliers visant à montrer aux entreprises appartenant aux noirs Sud-africains les possibilités qui s’offraient à eux. Sauf qu’elles remarquent que ces réunions ne rassemblent que des hommes, alors que plusieurs femmes noires sud-africaines ont un emploi à l’époque, sont engagées dans l’épargne. Elles décident alors de créer une société qui permettrait à ces femmes d’investir dans les plus grandes entreprises d’Afrique du Sud. En 1994, WIPHOLD est officiellement lancée, la première société d’investissement détenue et gérée par des noirs dans le pays. Aujourd’hui, la société possède un portefeuille d’investissements de plusieurs milliards de rands et apporte de l’espoir à plus de 200 000 femmes bénéficiaires.

Titulaire d’une licence en commerce de l’ancienne université du Transkei et d’un MBA de l’université Rutgers aux États-Unis, Gloria Serobe entame sa carrière dans le secteur bancaire, avant de se lancer dans le capital-investissement. Aujourd’hui, elle est très influente dans le monde des affaires sud-africain et très connue dans les secteurs de la banque, de l’assurance, de l’exploitation minière et du tourisme, où elle a occupé des postes à responsabilité. Elle a travaillé, notamment dans des entreprises telles que Exxon Corporation (États-Unis), Reinsurance Company of SA, Premier Group et Transnet et a été membre de l’office du tourisme.

Gloria Serobe est aussi connue pour avoir conçu des modèles économiques participatifs de masse. Elle a notamment redéfini un modèle économique qui inclurait le bétail, sachant que l’actif économique des populations rurales est souvent communautaire et ne repose pas sur la banque traditionnelle. Elle a élaboré un modèle économique qui serait considéré comme une garantie et une assurance contre les pertes.

Outre son poste au sein de WIPHOLD, Gloria Serobe siège dans plusieurs conseils d’administration. Elle a été présidente d’Adcorp Holdings Limited, une société qui fournit des services d’emploi. Elle est membre honoraire de l’Actuarial Society of South Africa et siège également au conseil consultatif de l’Institut sud-africain des comptables agréés (SAICA).

En 2020, elle a été nommée par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à la tête du Fonds de solidarité visant à stimuler la reprise économique suite aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.

Gloria Serobe a été récompensée par de nombreuses distinctions. En 2006, elle a remporté le prix African Woman Chartered Accountants Woman of substance. En 2003, elle a reçu le Top 300 Award pour son rôle majeur dans la transformation, la création d’emplois, l’économie. En 2006, elle a remporté le Prix de la femme d’affaires de l’année dans la catégorie entreprise.

En 2021, l’université Nelson Mandela lui a conféré le titre de Docteur en philosophie (Honoris Causa) pour sa contribution à la promotion de l’équité sociale, de la justice, de la lutte contre la pauvreté, de la création d’emplois, de la réduction du chômage et de la construction d’une économie plus forte.