Gambie : Fatou Joof, la biologiste qui développe de nouvelles stratégies contre le paludisme

Fatou Joof est une chercheuse en biologie gambienne dont les travaux de recherches explorent de nouvelles stratégies pour éradiquer le paludisme. Elle est lauréate du Prix Jeune Talent Afrique 2019 de L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.

A travers ses travaux de recherche, Fatou Joof étudie de nouveaux moyens pour éliminer le paludisme, en analysant notamment la mutation des globules rouges. C’est parti de son expérience personnelle qu’elle décide de faire du paludisme l’objet de ses travaux de recherche. A ses trois ans, elle attrape la forme la plus sévère du paludisme et échappe de justesse à la mort. Une épreuve qui la marque énormément, bien que jeune à l’époque.

Ayant toujours voulu médecin, c’est plutôt en biologie qu’elle fera ses études supérieures. En 2007, elle entame ses études de premier cycle en biologie à l’Université Mohamed V de Rabat au Maroc. Après l’obtention de sa licence en 2011, elle retourne en Gambie où elle intègre l’unité du Conseil de la recherche médicale en tant que responsable scientifique. En 2013, elle s’envole pour l’Angleterre et rejoint l’université de Manchester où elle décroche en 2014 un master en parasitologie moléculaire.

En 2017, elle déménage à la station de Keneba en Gambie et entame, quelque temps après ses études de doctorat à l’unité du conseil de la recherche médicale en Gambie qu’elle décide de consacrer à l’étude des mutations génétiques des globules rouges liées au paludisme.

Dans sa thèse de doctorat qu’elle soutient en 2021, elle étudie comment ces mutations génétiques peuvent protéger contre le paludisme, en se focalisant, notamment sur l’expression des protéines, la fonction des globules rouges et la pathogenèse du paludisme.

En 2019, elle décroche le Prix Jeune Talent de la Fondation L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science. Une récompense visant à consacrer ses recherches et à financer  ses travaux scientifiques.

Depuis 2021, Fatou Joof mène ses recherches postdoctorales à l’hôpital pour enfants de Seattle aux Etats-Unis, notamment au Centre des maladies infectieuses mondiales.