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Kenya : Jane Catherine Ngila, la chimiste qui veut faciliter l’accès à l’eau potable en Afrique


A l’Université de Johannesburg en Afrique du Sud où elle est enseignante, la chimiste kényane Jane Catherine Ngila mène des recherches sur la purification de l’eau polluée à l’aide des nanotechnologies pour faciliter l’accès à l’eau potable en Afrique. Grâce à ses travaux, elle a remporté le Prix « Femmes et Science » 2021 de La Fondation L’Oréal-UNESCO.

 Catherine Ngila est une chercheuse connue pour ses travaux visant à améliorer la gestion des ressources d’eau en Afrique. La chimiste, qui se distingue par son parcours atypique et inspirant, est l’une des rares femmes vice-présidentes d’université en Afrique du Sud.

Née d’un père chef de tribu et ayant grandi dans une famille nombreuse de 27 enfants, elle est la première membre de sa famille à poursuivre des études universitaires.

C’est au collège qu’elle développe son intérêt pour la chimie grâce à un professeur qui la passionne. En 1986, elle décroche un Bachelor en éducation et une maitrise en chimie en 1992 de l’Université Jomo Kenyatta en Nairobi. Par la suite, elle obtient une bourse d’études doctorales du gouvernement australien et décroche en 1996 un doctorat en Chimie analytique et environnementale de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie.

De retour au Kenya, elle y enseigne momentanément avant de s’envoler pour le Botswana où elle travaille comme maître de conférence de 1998 à 2006, et par la suite à l’Université du KwaZulu-Natal de 2006 à 2011. En 2011, elle est nommée professeure de chimie appliquée à l’Université de Johannesburg. C’est là qu’elle travaille, notamment sur l’usage de la nanotechnologie pour la purification de l’eau. Une problématique qui l’a toujours habitée, puisqu’elle passe son enfance dans un environnement où l’eau potable est rare. « Les recherches sur l’eau me tiennent particulièrement à cœur parce que l’eau est tout simplement vitale. Les nanotechnologies ont un rôle essentiel à jouer dans les techniques de purification », explique-t-elle dans une déclaration au Groupe L’Oréal.

Après plusieurs recherches, publication de nombreux articles sur le traitement de l’eau, elle développe de nombreux procédés de détection et de filtrage de l’eau basés sur la nanotechnologie. Aujourd’hui, son rêve est de développer un nanofiltre commercialisable qui puisse extraire tout polluant en une seule filtration. Ce qui permettrait d’installer des filtres à eau à des prix accessibles dans tous les foyers ruraux du continent africain.

Directrice exécutive de l’Académie africaine des sciences, basée à Nairobi, elle est aussi engagée pour « féminiser » les laboratoires scientifiques en encourageant les filles et les jeunes femmes africaines à s’engager dans des parcours de science.

En raison de ses travaux, Jane Catherine Ngila a obtenu le Prix Nkwame Nkrumah de l’Union Africaine pour l’excellence scientifique en 2016 ainsi que le Prix L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science en 2021.