Hulda Swai est une scientifique tanzanienne spécialisée en nanotechnologie. Elle est connue pour avoir été pionnière dans la recherche en nanomédecine pour le développement des médicaments contre la tuberculose et le paludisme. Elle est lauréate 2020 du Prix Kwame Nkrumah de l’Union Africaine pour l’excellence scientifique.
Hulda Swai est une spécialiste de la nanomédecine, une technique médicale qui utilise des molécules très fines pour obtenir des soins plus performants. Généralement utilisée pour développer des traitements pour le cancer, cette technique a été utilisée pour la première fois par la scientifique pour développer des traitements pour les maladies liées à la pauvreté, entre autres le paludisme et la tuberculose.
Titulaire d’un Doctorat en biomatériaux de l’Université de Londres en Angleterre en 2000, la scientifique tanzanienne possède à son actif une carrière prolifique dans le milieu de la recherche. C’est en 1991 qu’elle se lance dans le domaine de la recherche médicale suite à l’obtention de son diplôme d’ingénieure chimiste en technologie et développement à l’Université de Londres en 1985. Elle travaille, notamment en tant que chercheure en matériaux biomédicaux au Conseil de la recherche interdisciplinaire au sein de l’université de Londres pendant 8 ans où elle est en charge du développement de matériaux et traitements alternatifs.
En 2001, elle rejoint le conseil pour la Recherche scientifique et industrielle (CSIR) en Afrique du Sud en tant que chercheure principale. Elle dirige notamment le groupe de recherche sur l’encapsulation et la livraison des médicaments contre le paludisme et la tuberculose.
Mieux traiter les maladies liées à la pauvreté
A partir de 2007, elle institue et dirige le Centre d’excellence panafricain du Département des sciences et technologies (DST)/CSIR pour la recherche et la formation en nanomédecine appliquée et se focalise sur les maladies infectieuses liées à la pauvreté. Le centre œuvre à l’amélioration des agents thérapeutiques utilisés dans le traitement de maladies telles que la tuberculose et le paludisme.
En 2016, elle rejoint l’Institution africaine des sciences et technologies Nelson Mandela (NM-AIST) en qualité de professeure des sciences de la vie et de bio-ingénierie. Au sein de l’institution, elle est chargée de diriger son groupe dans la candidature au Centre d’excellence africain financé par la Banque mondiale. Après une rude concurrence, l’établissement remporte la compétition et est choisi pour accueillir deux centres d’excellence africains dont un centre qu’elle dirige.
Dans le cadre de ses travaux, elle mène de nombreuses recherches pour améliorer les médicaments contre la tuberculose et le paludisme grâce à la nanomédecine. Elle élabore plusieurs projets, dont le projet Malaria qui se voit attribuer 6 000 000 dollars par l’Organisation mondiale de la Santé.
Etant donné l’énorme potentiel de la nanomédecine pour le diagnostic et le traitement des maladies, elle promeut cette branche scientifique en Afrique à travers la sensibilisation, l’organisation de rencontres scientifiques, d’ateliers sur la nanomédecine…
En raison de ses nombreux travaux, Hulda Swai a été récompensée de plusieurs prix. En 2015, elle figurait parmi les trois principaux scientifiques au monde dans l’examen du programme de master en nanoscience en Afrique du Sud.
En 2021, elle a décroché le Prix Kwame Nkrumah 2020, une récompense décernée par l’Union Africaine aux femmes scientifiques du continent pour leur excellence dans le domaine de la recherche.