Ernestine Gwet-Bell est une gynécologue obstétricienne camerounaise. En 1998, elle a été à l’origine de la naissance du premier bébé éprouvette au Cameroun, devenant ainsi l’une des pionnières de la fécondation in vitro en Afrique subsaharienne.
Au Cameroun, au sein de son établissement hospitalier, la Clinique Odyssée située à Douala, Ernestine Gwet a contribué à redonner de l’espoir à plusieurs couples, en leur permettant d’avoir des bébés par le moyen de la fécondation in-vitro. Depuis plus de 30 ans, cette gynécologue camerounais a apporté à plusieurs couples une assistance médicale à la procréation.
C’est en 1997 qu’Ernestine Gwet introduit la fécondation in vitro au sein de sa clinique. Une année plus tard, elle participera avec une équipe de trois gynécologues et 2 biologistes, à la naissance du premier bébé éprouvette au Cameroun et en Afrique Centrale.
C’est en France, plus précisément à la Faculté de Médecine de Paris Descartes dans les années 70 qu’elle se forme. Diplôme en poche, elle rentre dans son pays où elle travaille bénévolement pendant une année à l’Hôpital du Conseil des églises baptistes et évangéliques du Cameroun et ensuite, à l’hôpital Laquintinie pendant deux ans.
En 1987, dans le souci d’offrir aux patientes et aux couples de meilleurs soins de qualité et de pointe dans un environnement simple et convivial et de faire profiter à la femme africaine des avancées scientifiques en gynécologie-obstétrique, elle crée le cabinet Médical Odyssée à Douala.
En 1993, le cabinet s’agrandit et devient la clinique médicale Odyssée et se spécialise dans les problèmes d’infertilité. Elle pratique, notamment l’assistance médicale à la procréation, l’insémination artificielle, la fécondation in vitro, la congélation des gamètes et d’embryons, les dons de gamètes.
Après avoir introduit la fécondation in vitro en 1997 au Cameroun et contribué à la naissance de Tommy, le premier bébé éprouvette du pays et d’Afrique Centrale, avec son équipe, elle introduit d’autres avancées scientifiques dans le domaine au Cameroun. En 2004, son équipe met en pratique l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICS), une technique permettant de lutter contre la stérilité masculine dans le cadre des fécondations in vitro.
A la date d’août 2007, son équipe et elle avaient contribué à la naissance de 500 bébés par fécondation in vitro.
Aujourd’hui, sa clinique est devenue l’un des centres à la pointe des techniques de fécondation in vitro dans le pays. Elle est un centre de référence dans la prise en charge des femmes enceintes atteintes du VIH-SIDA.
Elle mène également d’autres combats contre l’infertilité, l’autisme et le VIH au Cameroun. Elle est également la fondatrice de Orchidée Home, un centre de soutien aux enfants autistes et leurs parents. Elle est aussi présidente du syndicat des médecins privés du Cameroun et présidente du groupe interafricain d’étude, de recherche et d’application sur la fertilité.