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RDC : Patricia Nzolantima, une entrepreneure engagée pour l’empowerment des femmes


Aujourd’hui, à Kinshasa, les femmes peuvent être chauffeuses de taxi auto ou moto, en partie grâce au service de taxis féminin, Ubizcabs. Une initiative portée par l’entrepreneure congolaise Patricia Nzolantima, également fondatrice d’un accélérateur de start-ups féminins. 

Au Congo, et même à l’international, Patricia Nzolantima est réputée comme « serial-entrepreneure ». En effet, la Congolaise compte à son actif plusieurs entreprises et initiatives, dans différents secteurs : communication, marketing, transport, humanitaire… Titulaire d’une maitrise en droit de l’Université Protestante du Congo (UPC) et d’une maitrise en anglais des affaires, gestion et commercialisation à Cape Town en 2006, elle fait ses premiers pas dans l’entreprenariat en 2008 en lançant Exp-Comunicart, une agence de communication et de marketing terrain présente dans 15 pays africains. Malgré des affaires prospères, tout s’écroule du jour au lendemain.

En 2018, elle se relève. Après un passage à Standford et Harvard où elle se forme à l’administration des affaires, elle lance Ubizcabs, un service de taxis haut de gamme, permettant aux femmes d’être chauffeuses de taxi, un métier jusque-là pratiqué exclusivement par les hommes en RDC. Il vise aussi à contribuer à l’autonomie, l’emploi et l’émancipation de la femme.

Pour se distinguer, la start-up mise sur le haut de gamme. Ses taxis reconnaissables à leurs couleurs rose et gris proposent des courses de standing, avec des boissons à bord, du Wifi… Un service qui attire aujourd’hui de nombreux clients. Elle met également à la disposition de ses clients une application mobile pour solliciter une course, moyennant 13,50 euros. Un prix élevé par rapport aux tarifs courants, mais que l’entrepreneure justifie par son engagement à offrir de meilleurs salaires à ses employées. Pour chaque mois de travail, chaque chauffeuse reçoit un salaire mensuel de 300 dollars ainsi qu’un compte en banque et une carte bancaire pour la pousser à s’émanciper et gérer son revenu toute seule.

Braver le défi du financement pour redécoller

Depuis quelques années, l’entrepreneure a créé une holding, Bizzoly, pour rassembler l’ensemble de ses activités qui vont d’un incubateur de start-up pour les femmes, à l’édition de magazines, la production d’eau minérale. Considérée aujourd’hui, comme une success-story, Patricia est consciente des obstacles qu’elle a dû affronter pour réussir et ne les cache pas. « Rien n’a été facile, d’autant qu’au départ, les banques n’ont pas cru en moi »,confie–t-elle au Journal Le Monde. Pour accroitre la flotte de ses voitures, elle a dû chercher une solution alternative, en faisant une levée de fonds auprès d’investisseurs étrangers pour un montant de 27 millions d’euros. Selon l’entrepreneure, sa réussite est le résultat de nombreux sacrifices. « J’ai voulu tout lâcher bien des fois, mais au fond, je ne regrette rien quand je vois ce que j’ai accompli », souligne-t-elle au journal français.

Du fait de son expérience entrepreneuriale, elle œuvre en faveur des femmes congolaises à travers différentes initiatives. Elle a ainsi créé en 2018 l’International Working Ladies Group, une fondation dont le but est de permettre aux femmes d’utiliser leur leadership pour apporter des changements positifs. Celle-ci œuvre également dans l’éducation, la santé, l’entreprenariat, le networking. Elle a aussi créé le Hub WIA, un accélérateur de start-ups féminins en RDC, qui aide les femmes passées par des difficultés entrepreneuriales à redécoller. 

Patricia Nzolantima a été admise récemment au programme Globalize Accelerator à la Silicon Valley pour les cadres supérieurs et entrepreneurs.