Yasmina Benslimane est une jeune militante marocaine engagée pour les droits des femmes. Mais pas que. Elle est aussi passionnée de politique, de relations internationales, de migration, de droits humains, …Des centres d’intérêt certes différents, mais que la jeune femme allie avec maestria dans ses différentes initiatives, comme le Blog « Politics 4 Her » qu’elle a lancé en 2017 pour encourager la participation active des femmes en politique.
Ayant grandi avec une mère célibataire, mais aussi des grands parents politiciens, c’est tout naturellement que Yasmina Benslimane, dès son enfance, développe un intérêt pour la promotion des droits des femmes, mais aussi les questions de politique, relations internationales, confie-t-elle.
Après ses études secondaires, elle s’oriente vers la Science politique en 2014 à l’Université de Saint-Louis, Campus de Madrid. Cette formation lui « ouvre les yeux » sur « les complexités du monde moderne». Elle découvre surtout que la politique est un milieu dominé par les hommes où gangrènent plusieurs maux comme la corruption. Ce constat la pousse à lancer en 2017, l’année d’obtention de sa licence, le blog « Politics4her ». Car pour elle, « les femmes peuvent changer cette vision déformée de la politique et lutter pour un monde meilleur si on les engage plus significativement dans la politique », souligne-t-elle.
A travers la plateforme, Yasmina Benslimane milite pour mettre fin aux stéréotypes associés aux femmes, mais surtout pour encourager les femmes à une participation active dans la société civile, la politique et les postes de direction afin d’en inspirer d’autres. La plateforme compte une équipe de bénévoles issus de différents pays du monde, ainsi qu’une vingtaine d’ambassadeurs de la plateforme choisis récemment et qui seront formés pour développer leur leadership.
Dynamique, passionnée et très engagée, la jeune femme, qui se considère comme une citoyenne du monde, milite pour les droits des femmes à plusieurs niveaux. Elle est, notamment « Jeune Leader » pour Women Deliver, une organisation qui défend l’égalité des sexes. En plus d’œuvrer pour plus de participation des femmes en politique, elle est aussi engagée pour l’autonomisation des femmes. Dans ce cadre, elle lancera le 1erFévrier 2021 un programme de coaching pour les jeunes femmes, notamment en matière de plaidoyer, de développement personnel, de prise de parole en public…
Engagée pour défendre les droits humains
En plus de sa casquette de « féministe », Yasmina Benslimane se considère aussi comme une activiste des droits de l’Homme. Un engagement qui débute alors qu’elle suit des études de master en droit international et résolution de conflits au Costa Rica, nous raconte-t-elle. En 2018, elle est choisie pour participer à un projet de recherche en collaboration avec l’Université Tufts sur le parcours économique et financier des migrants. Elle découvre, entre autres les Camps de réfugiés du Costa Rica. Elle enseigne aussi l’anglais aux adolescents réfugiés dans le cadre d’un projet avec le Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR). Aussitôt son diplôme en poche, elle effectue un stage au Bureau régional d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). En raison de tous ces engagements, elle a été désignée en janvier 2021 participante et co-facilitatrice du Forum mondial sur la migration et le développement organisé par l’UNICEF, l’OIM et le Groupe des Nations Unies pour les enfants et les jeunes. Elle suit en outre un master en études sur la migration et les réfugiés.
En tant que jeune militante, Yasmina Benslimane se veut aussi la porte-voix de la jeunesse des pays du monde arabe, mais aussi d’Afrique sur plusieurs questions comme l’esclavage, la participation politique des jeunes…lors des conférences internationales, des webinaires… Elle est également une panafricaniste engagée. Elle vient d’être sélectionnée par le Bureau de l’envoyé de l’Union Africaine pour la jeunesse pour représenter le Maroc dans le cadre de l’initiative « African youth charter hustler » qui vise à engager les jeunes à plaider pour la ratification de la Charte africaine de la jeunesse par les 16 Etats membres de l’Union Africaine qui ne l’ont pas encore fait.