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Kenya : Wanjiru Kamau-Ruthenberg, engagée pour promouvoir le leadership féminin


A la tête de l’African Women in Agricultural Research and Development (AWARD), la Kényane Wanjiru-Kamau-Rutenberg oeuvre pour que les femmes soient plus présentes dans la recherche agricole et l’innovation en Afrique. Elle milite aussi pour mettre fin à la sous-représentation des femmes dans les postes de leadership en Afrique à travers son organisation Akili Dada.

 Avec son large sourire qui ne la quitte pratiquement jamais, Wanjiru Kamau-Ruthenberg défend où qu’elle aille, avec son charisme et son enthousiasme l’accès des femmes à des postes de leadership. Surtout dans les domaines scientifiques, notamment la recherche en agriculture où les femmes africaines sont quasi absentes. A la tête de l’AWARD depuis 2014, Wanjiru Kamau-Ruthenberg incarne elle-même le leadership féminin, qu’elle cherche à inculquer aux femmes chercheuses africaines.

Si elle dirige l’un des plus grands réseaux de femmes chercheuses dans le domaine agricole, il faut dire que sa formation de base ne la prédestinait pas à cela. Titulaire d’un doctorat en Sciences politiques de l’Université du Minnesota, elle a été professeure assistante à l’Université de San Francisco de 2008 à 2014 et maitre de conférences en relations internationales à Hekima College, au sein de l’université catholique d’Afrique de l’est, de 2013 à 2014. Pendant sa carrière dans le milieu académique, elle s’est surtout focalisée sur les politiques internationales d’aide au développement, les politiques de philanthropie internationale, la politique africaine, les relations internationales, les politiques de race et l’identité ethnique. Si elle dirige aujourd’hui l’AWARD, qui promeut plus de présence de femmes africaines dans la recherche agricole, c’est surtout en raison de son engagement pour mettre fin à la sous-représentation des femmes dans les postes décisionnels à travers son organisation Akili Dada et sa thèse de doctorat qu’elle a consacré au leadership des femmes.

Promouvoir le leadership féminin

En 2005, elle fonde Akili Dada, un incubateur de leadership qui investit dans des jeunes femmes très performantes issues de familles pauvres et qui sont désireuses d’apporter du changement dans leurs communautés. A travers son organisation, la vision de Wanjiru est de promouvoir une société où les femmes leaders africaines participent activement à la prise de décisions dans tous les secteurs. Depuis le lancement, l’organisation a octroyé 162 bourses académiques à des étudiantes issues de milieux défavorisés pour leur permettre de terminer leurs études, de poursuivre des études supérieures au Kenya ou à l’étranger et de devenir des leaders dans la société. «En tant que chercheuse féministe, j’ai rédigé ma thèse de doctorat sur le faible accès des femmes africaines aux postes de décision. C’est là que j’ai compris que le leadership n’est pas accidentel. Il doit plutôt être nourri avec intention et but», confie-t-elle sur le site de l’organisation.

Plus de chercheuses africaines dans l’agriculture

Après avoir fondé et dirigé pendant neuf ans son organisation, « Akili Dada », elle a été nommée directrice de l’African Women in Agricultural Research and Development (AWARD) en mars 2014. L’institution, qui est hébergée au sein du Centre mondial d’agroforesterie à Nairobi, investit, notamment dans les femmes africaines agronomes, les instituts de recherche et les entreprises agroalimentaires. Il s’agit d’un programme de développement de carrière qui octroie des bourses aux meilleures femmes agronomes d’Afrique depuis 2008 pour renforcer leurs compétences scientifiques et de leadership. L’institution forme un vivier de femmes efficaces qui peuvent tenir des postes de leadership au sein des institutions de recherche et de développement agricole. Près de 1000 scientifiques ont bénéficié du partenariat d’AWARD. En 2017, l’organisation sous sa direction a lancé le programme de bourses « One planet », une initiative visant à investir 15 millions de dollars sur 5 ans dans la carrière de 600 scientifiques dont les travaux de recherche visent à aider les petits agriculteurs africains à s’adapter au changement climatique.

En raison de son engagement en faveur du leadership féminin, elle a été primée en 2012 en tant que Championne du changement à la Maison Blanche par l’administration Obama.