Mali : Niagalé Bagayoko, experte en systèmes de sécurité en Afrique

Niagalé Bagayoko est politologue. Experte en systèmes de sécurité dans les pays africains francophones, elle dirige actuellement le Réseau africain des secteurs de la sécurité (ASSN) dont l’objectif est de promouvoir la gouvernance du secteur de la sécurité en Afrique.

Titulaire d’un doctorat en Science politique (spécialité Relations internationales) de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, Niagalé Bagayoko est une experte des systèmes de sécurité en Afrique. Spécialisée dans la réforme des systèmes de sécurité (RSS) en Afrique francophone, elle a notamment mené de nombreuses recherches sur le terrain concernant les politiques de sécurité internationales menées en Afrique subsaharienne, les politiques de sécurité européennes (France, Union Européenne) en Afrique et les mécanismes africains de gestion des conflits.

Après avoir été experte senior de l’ASSN de 2015 à 2018, elle y occupe depuis 2018 le poste de présidente. L’organisation panafricaine constituée de spécialistes en réforme de systèmes de sécurité a pour mission d’harmoniser et de soutenir les différentes organisations africaines qui oeuvrent pour une meilleure gouvernance des systèmes de sécurité. Dans ce cadre, Niagalé Bagayoko a dirigé plusieurs programmes relatifs à différents conflits en Afrique Subsaharienne, notamment au Mali, Cameroun, République centrafricaine, Burkina Faso… En 2019, elle a notamment dirigé une équipe de recherche pour étudier les causes profondes des conflits communautaires dans l’espace du G5/Sahel. Elle a aussi coordonné un programme pour la gouvernance de la sécurité au Cameroun et au Nigéria. En 2018, elle a mené une évaluation des relations civilo-militaires au Burkina Faso et apporté une assistance au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) afin d’aider les autorités burkinabè à rédiger leur stratégie de sécurité dans le pays.

Spécialiste en maintien de la paix et enseignante-chercheure

En plus de ses travaux sur les systèmes de sécurité en Afrique, elle a également œuvré en faveur du maintien de la paix dans les zones de turbulence et en proie au terrorisme. De 2010 à 2015, elle a été cheffe du programme de maintien et de consolidation de la paix pour l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Dans ce cadre, elle a assisté le délégué de l’OIF à la paix, aux droits de l’Homme et à la démocratie sur toutes les questions liées au maintien et à la consolidation de la paix et à la réforme du secteur de la sécurité dans différents pays. Elle a également coordonné la stratégie de plaidoyer de l’OIF pour mobiliser les Etats membres de l’organisation afin de participer aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. De 2012 à 2015, elle a collaboré avec le département des opérations de maintien de la paix de l’ONU, pour promouvoir les experts francophones dans les missions de la Police des Nations-Unies.

En tant que chercheure, elle a été de 2005 à 2006, maitre de conférences à l’Institut d’Etudes politiques de Paris et chercheure associée au Centre de recherche et d’éducation en stratégies et technologie de 2006 à 2007 où elle a été responsable du programme de recherche : « opérations de stabilité de la coalition en Afrique subsaharienne ». De 2018 à 2019, elle a été cheffe d’équipe du MOOC (Massive Online Open Course) sur « la paix et la sécurité en Afrique francophone » pour l’Université Léopold Sédar Senghor en Egypte.

En 2003, elle a obtenu le premier prix de la recherche universitaire décerné par l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale pour sa thèse de doctorat soutenue en 2002.