Le Maroc a connu une conjoncture difficile l’année écoulée, notamment avec une croissance économique qui peine à remonter la pente. Enseignante-Chercheuse en Économie, Selma Sidki nous livre quelques éléments clefs sur la situation du pays.
Le Maroc a engagé il y a plusieurs années des plans sectoriels (industrie, tourisme, artisanat, agriculture) pour booster la croissance économique du pays, mais après une décennie, les objectifs escomptés n’ont pas été atteints. Selon notre experte, il est aujourd’hui nécessaire de replacer ces plans sectoriels dans un nouveau modèle de développement à même de créer de la richesse.
D’autre part, a-t-elle ajouté, les autorités monétaires avaient programmé la libéralisation complète du dirham sur une durée de 15 ans. La première étape de ce long processus a été lancée en janvier 2018, avec l’élargissement de la bande de fluctuation du dirham de 0,3 à 2,5% (à la hausse comme à la baisse). Pour Selma Sidki, cette réforme encouragera la diversification des exportations et le développement des PME, ce qui favorisera la création d’emplois et l’amélioration des revenus de la classe moyenne et des populations vulnérables. La position du Maroc quant à la question de la flexibilité du dirham reste mesurée et prudente confirme Selma, afin de ne pas nuire au tissu économique et financier actuel.
Parcours
Docteure en économie, macro économiste, Selma Sidki est également auteure de publications scientifiques et de vulgarisation en économie. Elle est actuellement enseignante-chercheuse à l’Université Ibn Toufail et a été auparavant Conseillère technique Cabinet Ministère du Commerce Extérieur.