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Hind Chaouat : l’art pour créer des passerelles entre les cultures


Hind Chaouat, plasticienne engagée, rompt régulièrement avec les clichés à travers son art, et milite activement pour de meilleures conditions pour les femmes. Elle est actuellement en résidence artistique à Palerme autour du thème “L’héritage de la culture arabe dans la patrimoine sicilien”. Le fruit de ce travail sera exposé en Italie et au Maroc respectivement les 26 janvier et 27 février 2020.

Déstabiliser les codes et les idées reçues. Immortaliser des instants de vie pour le compte d’initiatives diverses, qu’elles soient professionnelles, intimes ou à portée culturelle. Artiste plasticienne engagée née à Fès en 1979, Hind Chaouat oeuvre au carrefour de la photographie d’art, de mode et de publicité, avec un certain brio. Derrière ses credos, l’envie d’une femme marocaine d’offrir aux autres marocaines – ou aux sympathisantes du Royaume -, la place et la reconnaissance qui leur sont dues. Visage du Maroc, webzine imaginé par Hind, sera créé dans cet esprit en 2013, avant d’être rafraîchi d’une nouvelle identité visuelle en 2018. Un portail qui présente les parcours de femmes inspirantes, et prône une valorisation des nourritures spirituelle et intellectuelle de l’esprit. Polyglotte et initiée très tôt à l’exaltation des perceptions sensorielles et à la kinesthésie, elle est lauréate d’Icart Photo du Groupe EDH à Paris, et dispose également d’une maîtrise AES de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse. Au delà du simple diplôme, c’est avant tout un savant mélange des compétences utiles à sa passion que Hind a récoltés, avant de laisser libre cours à son coup d’oeil et de se laisser porter par la magie innée de la nature, aussi “morte” soit-elle. “Flawlessness”, coup d’éclat plusieurs fois primé a marqué, en 2016, un plus fort enracinement dans le combat bienveillant de l’artiste pour ses compatriotes femmes, dénonçant les violences faites aux femmes sans langue de bois. Elle est ensuite exposée en 2018 à Palerme au Scavuzzo Trigona sur la thématique “Nature is Viral- Paradise Lost” puis deux fois déjà en 2019 avec “Mystique 2.0” à l’Amharech ArtSpace et “The Body Language” au Palazzo Ca’Zanardi de Venise. Portée par une volonté de concilier les cultures et de rapprocher les êtres humains autour de l’essentiel, elle s’est installée à Palerme en juillet 2019 pour une résidence artistique de six mois. Ayant découvert la ville l’année dernière, elle a remarqué l’étendue de l’héritage arabe dans la région, et a souhaité s’en rapprocher et en saisir l’essence. Sur place, elle commencera par déambuler dans les rues de Palerme, capturant çà et là les reliques d’une civilisation dont l’influence aura laissé des marques sur l’architecture notamment, mais également dans le patrimoine immatériel via la cuisine et le langage. Au sortir de ce périple qui s’annonce riche, une série de photos, des broderies et un film documentaire seront produits, pour une exposition à la Galeria Lapiana de Palerme le 26 janvier 2020 et à la galerie ArtSpace à Casablanca le 27 février de la même année. Une initiative humaniste qui ambitionne de créer des passerelles entre Orient et Occident, en ces temps de recrudescence du fascisme et de la xénophobie. Chapeau !

Yassine Benslimane 

Africa Women Experts