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Mati Diop, une nouvelle référence pour les réalisatrices africaines


Mati Diop est une franco-sénégalaise qui, à seulement 37 ans, s’est invitée dans la cour des grands du cinéma mondial. Primée à Cannes en 2019, elle devient l’une des cinéastes africains à suivre de très près. Portrait. 

Née à Paris en 1982, où elle a grandi, Mati Diop a baigné dans un univers musical riche dès son plus jeune âge, grâce à l’apport de son père, le musicien sénégalais Wasis Diop, et de son oncle, le cinéaste Djibril Diop Mambety, qui aura été pour elle un véritable modèle. Elle décide très tôt de s’orienter vers une carrière au cinéma. En 2006, elle intègre le Pavillon, laboratoire de recherche artistique du Palais de Tokyo, puis rejoint le Studio national des arts contemporains du Fresnoy, l’année suivante. Dès lors, elle produit sonores et vidéos pour le théâtre et réalise plusieurs courts métrages. En filigrane de ses premières oeuvres, l’influence du travail d’Apichatpong Weerasethakul et d’autres cinéastes indépendants américains transparaît clairement. 

En 2008, la voilà qui joue son premier rôle principal au cinéma dans le film 35 rhums de Claire Denis. La même année, elle présente au festival de Cannes un projet de documentaire sur le film Touki Bouki (réalisé par son oncle), intitulé 1000 soleils. Deux ans plus tard, son court-métrage Atlantiques obtient un Tigre au festival du film de Rotterdam. 

La consécration arrive ensuite en 2019, lorsque son premier long-métrage, Atlantique, est sélectionné en compétition officielle au festival de Cannes et remporte le Grand Prix. Fable politique et onirique, Atlantique évoque le sort des jeunes migrants clandestins originaires de Dakar. Interrogée en marge du festival de Cannes par nos confrères de La Croix, elle ne manque pas de souligner l’importance pour la jeunesse de s’identifier à des modèles de réussite. “Peut-être que je représente une nouvelle dynamique”, commente celle qui explique avoir “découvert avec surprise qu’elle était la première réalisatrice noire à figurer dans la sélection officielle”. Et de conclure : “Si je deviens une sorte de référence pour les réalisatrices noires, j’en serai très fière”

Yassine Benslimane

Africa Women Experts