Un véritable message d’espoir pour toutes celles qui ont un rêve et doutent de leur capacité à le réaliser. Angèle Diabang Brener, née à Dakar en 1979, vient de remporter, au FESPACO 2019, le prix de la femme cinéaste de la CEDEAO et le poulain de bronze pour son court-métrage « Un air de Kora ». Une oeuvre qui retrace l’histoire d’une jeune musulmane voilée qui, dans un Sénégal où traditionnellement, la musique n’est que l’apanage des hommes, résiste, s’obstine et fait la rencontre de Manuel, un moine virtuose de la kora, qui lui donnera secrètement des cours. Sur fond d’idylle naissante, le court-métrage invite résolument à se questionner sur la place de la femme dans la société africaine, et autour de la reconnaissance due à une artiste en devenir.
Angèle Diabang, depuis ses débuts en tant que réalisatrice en 2005, milite pour de meilleures conditions pour la femme sénégalaise lorsqu’elle sort « Mon beau sourire », un documentaire sur les souffrances que s’infligent ses consœurs afin de répondre aux canons de beauté.
En marge de la distinction qu’elle vient de glaner, elle adresse un message fort aux femmes souhaitant se lancer : « Je suis très contente et ravie pour le Sénégal que l’on ait obtenu ce premier prix au FESPACO. Ce prix encourage toutes les réalisatrices et toutes les personnes qui veulent se lancer dans quelque chose qu’elles pensent ne pas pouvoir faire et réunir toutes les possibilités pour y arriver ».
Dans la foulée, Angèle travaille actuellement sur son premier long métrage fiction, une adaptation du roman « Une si longue lettre » de Mariama Ba. Là encore, c’est la place de la femme dans la société sénégalaise qui est à l’honneur.
Dans son parcours comme dans le contenu de ses oeuvres, Angèle Diabang est une de ces voix qui appellent à une meilleure place accordée à la Femme en Afrique.