D’origine ghanéenne, Joy Adowaa Buolamwini est une informaticienne et militante numérique, engagée à lutter contre les préjugés dans les logiciels, à travers son organisation, Algorithmic Justice League.
Militante numérique, Joy Adowaa Buolamwini oeuvre pour éliminer la discrimination et les préjugés dans les logiciels. C’est durant ses recherches au MIT Media Lab, que l’informaticienne identifie des biais dans les algorithmes. Elle mène une expérience, en montrant 1000 visages à un système d’identification faciale pour voir s’il était capable de déterminer si les visages étaient de sexe masculin ou féminin. Elle constate que les logiciels ont du mal à identifier correctement les visages féminins à peau foncée. Elle publie ensuite les résultats de son étude intitulée Gender Shades, qui poussent IBM et Microsoft à réagir en décidant d’améliorer leurs logiciels.
En plus de publier son travail, elle crée Aspire Mirror, un appareil qui offre un reflet de soi-même basé sur ce qui nous inspire. En 2016, elle lance également le programme, Algorithmic Justice League, qui vise à identifier les biais dans les codes pouvant conduire à la discrimination de certaines catégories sous-représentées. Dans ce cadre, elle mène plusieurs initiatives. Elle organise des workshops, réalise des films et documentaires, notamment « Code4rights » et « Algorithmic justice league : Unmasking bias ».
En 2017, elle participe au concours « Search for hidden figures » organisé par Pepsi Co et 21st Century Fox. Avec son film « les figures de l’Ombre », tiré de ses travaux de recherche, elle décroche le Grand Prix dans la catégorie professionnelle.
Née au Canada et ayant grandi au Mississipi, Joy Adowaa Buolamwini se passionne pour la technologie dès son jeune âge. A 9 ans seulement, elle apprend elle-même les langages XHTML, Javascript, PHP. Pour son premier cycle universitaire, elle étudie l’informatique à la Georgia Technology Institute. Boursière Rhodes, elle étudie l’apprentissage et la technologie à l’université d’Oxford. En 2017, elle décroche une Maitrise du Massachussets Institue of Technology.
En 2018, elle est classée parmi les 100 Women de la BBC. La même année, Forbes l’intègre dans son classement des « 50 meilleures femmes américaines dans le domaine de la technologie ».