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Laure Beyala, l’ingénieure franco-camerounaise promotrice de la santé numérique


Ingénieure biomédicale, Laure Beyala promeut la santé numérique en Afrique à travers E-santé Expertise. Une plateforme qu’elle a créée en 2021 pour moderniser les systèmes de santé via les nouvelles technologies.

Aujourd’hui, en Afrique, les systèmes de santé souffrent d’une pénurie de professionnels, mais aussi de pratiques désuètes qui doivent être modernisées pour permettre aux populations de  jouir de leurs droits à la santé. Une problématique dont Laure Beyala a fait son fer de lance, en créant en 2021 E-santé Expertise qui promeut la santé numérique sur le continent. Une innovation qui, de l’avis de l’experte, est aujourd’hui capable de guérir les maux des systèmes de santé africains. « Le numérique en santé, en tant que technologie innovante, propose des solutions adaptatives et prometteuses qui contribuent à sauver des vies tout en prenant en considération les spécificités de nos contextes africains  », explique –t-elle à Africa Women Experts. Il permet, non seulement, l’accès aux soins via les TIC (téléconsultations, santé mobile), le renforcement des capacités, mais aussi l’accès à l’emploi…

La formation au service de la promotion de la santé numérique

E-santé Expertise propose des formations en santé numérique de courte ou longue durée, accessibles non seulement aux professionnels de santé, mais aussi au grand public. L’objectif étant d’accroitre considérablement le nombre de professionnels spécialisés dans le domaine, souligne Laure Beyala. Après avoir ouvert un master en « Santé numérique et intelligence artificielle » il y’a un an, la plateforme s’est aussi lancée dans des formations certifiantes, de courte durée et à prix abordables, accessibles via son campus digital. Des formations dispensées par des experts du domaine, des enseignants qui ne manquent pas de susciter un engouement auprès des apprenants, surtout la gent féminine, de plus en plus demandeuse, se réjouit la Franco-Camerounaise. Initiée il y’a à peine 3 ans, la plateforme bénéficie à ce jour de quelques partenariats non seulement en Europe, mais aussi en Afrique, notamment avec l’Université catholique d’Afrique centrale.

Pour être davantage au plus près des besoins des populations en termes de formation, elle lancera d’ailleurs en 2024 le Comité d’experts internationaux en santé numérique pour l’Afrique.

Mais au-delà des formations, la Franco-camerounaise sensibilise également les pouvoirs publics africains sur la question dans les médias. « Une réévaluation des programmes de formation dans les établissements de santé par les dirigeants africains actuels est essentielle. Je considère qu’il est nécessaire d’incorporer certains programmes axés sur l’innovation et la santé numérique dans les formations actuelles », souligne-t-elle.

En plus de l’Afrique, elle met aussi son savoir au service de pays européens, comme la France ou l’Allemagne qu’elle a accompagnées sur des questions liées, entre autres à la désertification médicale. « Nous avons quasiment les mêmes problématiques en Europe qu’en Afrique, mais à des échelles différentes. Au regard de la densité des populations dans certaines régions en Europe, on peut faire face à de mêmes problèmes que dans certaines localités africaines. On a autant besoin de la santé numérique dans ces pays », explique –t-elle. Elle a été, notamment experte à la Haute autorité de santé de France, et apporte son expertise au sein de la Commission Européenne.

De Yaoundé à Paris, un parcours d’ingénieure en génie électrique à experte en santé numérique

Arrivée en France après un baccalauréat scientifique et des classes préparatoires à Prépa Vogt à Yaoundé au Cameroun, elle intègre ESIGELEC. Une école d’ingénieurs française dont elle sort diplômée après avoir complété son cycle ingénieur d’une durée de trois ans en génie électrique.

Par la suite, elle acquiert une expérience professionnelle au sein de diverses industries et laboratoires, notamment chez Sanofi, ainsi que dans des start-ups telles que Visiomed, spécialisée dans les technologies et services de santé innovants, et des grands groupes comme General Electric…

En 2015, elle soutient une thèse professionnelle sous la supervision de  l’Ecole Centrale Paris et Centrale Supélec sur « les objets connectés en santé » récompensée par une distinction de la Commission européenne. Une thèse qui débouchera sur son premier ouvrage, « la santé numérique : les objets connectés en santé : risques, usages et perspectives » en 2018. En 2022, elle publie son 2eouvrage, « la thérapie numérique », axé sur les innovations en santé numérique, l’intelligence artificielle.

Young Leader de la French-African Foundation en 2021, Laure Beyala poursuit son rêve de révolutionner les systèmes de santé sur son continent par le numérique à travers sa plateforme.

 

Danielle France Engolo