C’est en partie grâce à Massogbè Touré Diabaté que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui le 1er producteur mondial et exportateur d’anacarde dans le monde. Il y’a plus de 30 ans, l’Ivoirienne a fait le pari de se lancer dans ce qui pouvait paraître banal à l’époque, la culture de l’anacardier. Aujourd’hui, sa société, le groupe SITA, exporte à travers le monde, principalement vers les Etats-Unis et les pays du Golfe et emploie plus de 800 personnes.
En Côte d’Ivoire, la société de Touré Diabaté est l’une des principales dans la filière anacardière. Il y’a quelques années, cadre commerciale dans une entreprise, elle a l’opportunité de voyager en Inde et y découvre le potentiel économique de la noix de cajou. Une culture, qui à l’époque n’est pas très valorisée dans son pays, la Côte d’Ivoire.
C’est ainsi qu’à la fin des années 80, elle se lance dans la culture de l’anacardier, un arbre connu comme résistant aux incendies et limitant l’avancée du désert. Sur une superficie de 5 hectares, elle plante ses premiers anacardiers. Elle utilisera cette première récolte comme semences qu’elle distribuera à plusieurs agriculteurs locaux.
De cette expérience, elle crée la Coopérative des Planteurs d’Anacardiers en Côte d’Ivoire (COPLACI). Au début, concentrée uniquement sur la production d’anacarde, sa société s’ouvre ensuite sur la transformation de la noix de cajou.
En 2000, elle crée SITA SA (Société ivoirienne de traitement de l’Anacarde), première usine de traitement de l’anacarde en Côte d’Ivoire. Le groupe compte des cultures d’anacardiers sur 200 hectares. Aujourd’hui, la société exporte plus de 20 000 tonnes de noix de cajou par an, principalement vers les Etats-Unis et les pays du Golfe. En 2022, la Côte d’Ivoire a exporté plus de 1,2 million de noix brutes, l’équivalent de 40% de l’offre mondiale.
En plus de la Côte d’Ivoire, elle est engagée dans la promotion de la filière anacarde sur tout le continent africain. En 2005, elle crée l’Association pour le développement industriel de la filière cajou africaine (Adefica) qui regroupe 11 pays africains producteurs de noix de cajou.
Elle est membre du conseil d’administration du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) en Côte d’Ivoire qui regroupe les entités publiques, privées, industriels des deux filières. Elle a aussi été vice-présidente de la Confédération Générale des Entreprises en Côte d’Ivoire.