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Cameroun : Cécile Bibiane Ndjebet, agronome et militante pour le droit foncier des femmes en Afrique


Agronome, forestière et experte genre camerounaise, Cécile Bibiane Ndjebet milite en faveur du droit des femmes africaines à la sécurité foncière, à travers son association « Réseau des Femmes Africaines pour la gestion communautaire des forêts » (REFACOF). En 2022, elle a été lauréate du prestigieux prix « Champions de la Terre » du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), ainsi que du « Prix Wangari Maathai » du Programme Alimentaire Mondial (PAM).

Depuis plus d’une trentaine d’années, Cécile Bibiane Ndjebet est engagée sur tous les fronts pour que les femmes en Afrique puissent posséder les terres. Fille d’agriculteurs, elle grandit dans le milieu agricole où elle découvre avec le temps les discriminations à l’égard des femmes agricultrices. Si ce sont elles qui plantent, cultivent, elles sont malheureusement dépourvues du droit de propriété foncière, puisqu’il est essentiellement contrôlé par les hommes. « J’ai commencé à vivre ça auprès de ma mère, de ma sœur ainée, et des autres femmes du village. J’ai vu leurs souffrances et j’ai dit non : il faut peut être faire quelque chose en faveur de ces femmes… Lorsqu’on n’a pas le droit de contrôle, on est vulnérable. A tout moment, le propriétaire peut récupérer sa terre….. »,confie-t-elle à Radio France Internationale (RFI).

Ayant commencé sa carrière en tant que fonctionnaire, elle rejoint par la suite la société civile et fonde en 2000 la « Cameroon Ecology ». Une ONG qui milite pour le droit foncier des femmes rurales et autochtones, mais aussi pour la restauration des centaines d’hectares de terres et de forêts détruites. Ce sont plus de 600 hectares de terres, de forêts et de mangroves que l’organisation a contribué à restaurer à ce jour.

Un travail lui ayant valu de recevoir en 2022 le titre de « Championne de la terre » décerné par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). D’ici 2030, l’ONG vise à faire revivre 1000 hectares de terres, en formant notamment les femmes.

En 2009, elle fonde le Réseau des femmes Africaines pour la Gestion communautaire des forêts (REFACOP), qui vise à promouvoir l’égalité femmes-hommes dans la gestion des forêts dans 20 pays d’Afrique. Elle plaide, notamment en faveur de l’élaboration de politiques et pratiques pour l’équité entre femmes et hommes en matière de propriété foncière et forestière. Au Cameroun, notamment, Cécile Ndjebet œuvre en faveur de la réforme de la législation foncière et forestière afin d’y ajouter des dispositions liées au genre. Elle milite de même pour l’harmonisation entre la législation et le droit coutumier.

En 2012, son travail a été récompensé par la Commission des forêts d’Afrique Centrale. Elle fait aussi partie du Conseil consultatif des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes.