Clare Akamanzi, la juriste aux commandes des investissements au Rwanda

Juriste, administratrice publique, femme d’affaires, Clare Akamanzi est depuis 2017, la CEO de « Rwanda Development Board », l’institution rwandaise en charge de favoriser les investissements du secteur privé dans le pays, afin d’accélérer son développement économique.

Clare Akamanzi est l’une des personnalités clés dans son pays. C’est elle qui pilote depuis quelques années l’institution chargée de promouvoir les investissements du secteur privé au Rwanda, d’améliorer l’écosystème des affaires pour attirer davantage d’investisseurs privés. Elle supervise également la politique de croissance du secteur touristique du pays. C’est d’ailleurs elle qui signa en 2018 un partenariat avec le club de football anglais Arsenal visant à faire apparaître la mention « Visit Rwanda » sur la manche gauche des maillots d’Arsenal.

Née en Ouganda de parents réfugiés rwandais, Clare Akamanzi y fait ses études, notamment à l’Université de Makerere à Kampala où elle décroche sa licence en droit.  Ensuite, elle intègre, en 2003, un Master en droit, commerce international et investissement de l’université de Pretoria (Afrique du Sud). Un programme de 18 mois durant lequel elle passera un semestre à l’université d’Amsterdam aux Pays-Bas et un stage à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Elle entame peu après sa carrière professionnelle à Genève en 2004, au sein de l’OMC et intègre son administration centrale. Elle est ensuite nommée par le gouvernement de son pays pour gérer les négociations commerciales du Rwanda à l’OMC. En 2006, elle est transférée à l’Ambassade du Rwanda au Royaume –Uni où elle assume le poste de conseillère- affaires économiques chargée de promouvoir les intérêts économiques du Rwanda au Royaume – Uni.

La même année, elle retourne dans son pays et est nommée Directrice générale adjointe de l’Agence Rwandaise de promotion des investissements et des exportations. Un poste qu’elle occupera pendant deux ans, jusqu’à la création en 2009 du Rwanda Development Board (RDB) issu de la fusion de l’Agence rwandaise de promotion des investissements et des exportations et de 7 autres agences.

En charge de piloter les investissements au Rwanda

Suite à cette fusion, elle devient Directrice Générale des Opérations adjointe, ensuite Directrice générale des opérations de la RDB jusqu’en 2015. Elle s’y occupe, notamment de « promouvoir la croissance du secteur privé afin d’accélérer le développement économique du Rwanda en encourageant et en facilitant les investissements et les exportations, en privatisant les biens publics, en négociant des Partenariats Public Privé pour le gouvernement, en réformant le climat des affaires et en gérant un centre unique pour les investisseurs »,explique –t-elle sur sa page Linkedin.

En 2015, elle s’envole pour les USA où elle suit un Master of Public Administration à l’Université de Harvard, avec pour spécialité le développement économique et le leadership. De retour au Rwanda, elle est nommée en 2016 « Chef de l’unité stratégie et politique » au cabinet du président du Rwanda, avec pour mission de le conseiller sur les stratégies et politiques socioéconomiques et de veiller à leur mise en œuvre, en vue de la transformation économique du pays.

En 2017, elle réintègre le RDB, cette fois en tant que CEO, en charge de superviser le développement économique du Rwanda en favorisant la croissance du secteur privé. Un poste qu’elle occupe jusqu’à ce jour. En parallèle, elle est aussi membre du cabinet du président de la république.

Depuis 2016, Clare Akamanzi est aussi présidente du Conseil d’administration d’Aviation and Travel Logistics (ATL), holding des filiales d’aviation du Rwanda. Elle est aussi Membre fondatrice de la Fondation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) créée en 2020 durant la pandémie de Covid 19. Elle est également membre du Conseil d’administration de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) – Global Innovation Index 2020.

En 2020, elle a été nommée dans le Top 50 des femmes des plus puissantes d’Afrique par le Magazine Forbes.