Fr

En
Fermer

Vous êtes:

E-mail:

Mot de passe:

Mot de passe oublié

Connexion effectuée.

Identifiant et/ou mot de passe invalide.

Fermer


Fermer

Haut

Infos :

Erythrée : Timnit Gebru, chercheuse engagée pour l’égalité et l’éthique dans l’intelligence artificielle


Spécialisée en éthique de l’intelligence artificielle, Timnit Gebru est engagée à lutter contre les biais des algorithmes de reconnaissance faciale qui ne sont pas adaptées aux personnes d’ascendance africaine. En 2022, le Time magazine l’a classée parmi les personnes les plus influentes de l’année.

Par ses articles scientifiques, ses initiatives, la chercheuse érythréenne est devenue l’une des figures majeures de la lutte contre les biais des algorithmes de reconnaissance faciale plus adaptés aux personnes de couleur blanche. Elle milite en parallèle en faveur de plus de représentativité des personnes d’ascendance africaine dans le domaine de l’intelligence africaine.

C’est suite à un incident personnel, que cette Erythréenne ayant reçu quelques années plus tôt le droit d’asile aux USA, suite à l’instabilité dans son pays,  décide de s’intéresser à l’éthique dans la technologie, en se focalisant notamment sur la reconnaissance faciale. Un soir, l’une de ses amies est agressée dans un bar. Elle se presse de contacter la police pour le signaler. Au lieu de porter plainte, son amie est finalement arrêtée et placée en détention provisoire. En cause, un système de reconnaissance faciale ne permettant pas d’identifier des personnes d’ascendance africaine.

En 2001, elle obtient son admission à l’Université de Stanford où elle décroche une licence en science et un master en ingénierie électrique et un doctorat en 2017.

Promouvoir plus de représentativité des personnes d’ascendance africaine dans l’intelligence artificielle

En 2015, elle participe à la « Neural Information Processing Systems », l’une des conférences les plus importantes du domaine de l’intelligence artificielle. Au cours de la conférence qui se tient à Montréal au Canada, elle se rend compte que sur les 3700 participants, il y’a à peine 5 personnes d’ascendance africaine, dont une femme, elle. Même constat l’année suivante. Elle fonde alors avec une autre chercheuse éthiopienne « Black in AI » qui regroupe les chercheurs d’ascendance africaine travaillant dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Une carrière pour lutter contre les biais d’algorithme

De 2004 à 2013, elle travaille à Apple, notamment en tant qu’ingénieure audio et s’intéresse tout particulièrement à la création de logiciels permettant de reconnaître des silhouettes humaines. Elle développe même des algorithmes de signal pour le premier Ipad.

En 2017, elle rejoint Microsoft en tant que chercheure post doctorale au Laboratoire FATE (Fairness, Accountability, Transparency and Ethics in AI) consacré à l’égalité, la transparence et l’éthique en intelligence artificielle. Alors qu’elle est à Microsoft, elle publie un article avec la chercheuse Joy Buolamwini intitulé « Gender Shades » qui montre que les femmes d’ascendance africaine ont 35% moins de chances d’être identifiées par des algorithmes de reconnaissance faciale que les hommes blancs.

En 2018, elle intègre Google où elle codirige une équipe sur l’éthique de l’intelligence artificielle. En 2020, elle coécrit avec 5 autres auteurs un article intitulé « On the dangers of Stochastic parrots : can language models be too big ». Une étude qui suscite plusieurs controverses et qui conduit peu de temps après à son licenciement.

En Décembre 2021, elle fonde le laboratoire d’intelligence artificielle « Distributed Artificial Intelligence Research institute (DAIR) » pour lutter contre les biais algorithmiques dans les technologies.

Grâce à ses travaux, elle a reçu plusieurs distinctions. Elle a été désignée comme l’un des 50 plus grands dirigeants au monde par le magazine fortune et comme l’une des 10 personnes influentes dans le domaine de la science par le Journal scientifique britannique Nature.