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La Fondation L’Oréal-Unesco récompense 5 femmes scientifiques africaines


Jeudi 23 Juin, la Fondation L’Oréal-UNESCO a récompensé plusieurs femmes scientifiques, dont 5 Africaines, lauréates 2020 – 2022. Agnès Binagwaho, professeure de pédiatrie du Rwanda et la chimiste kényane Catherine Ngila ont été primées pour l’excellence de leurs recherches scientifiques. La Sénégalaise Ndèye Maty Ndiaye, la Mauricienne Nowsheen Goonoo et la Zimbabwéenne Georgina Nyawo ont été pour leur part distinguées dans la catégorie « International Rising Talents ». Retour sur le parcours de ces 5 femmes scientifiques d’exception.

 Agnès Binagwaho, la pédiatre qui a contribué à faciliter l’accès aux soins pour les plus vulnérables au Rwanda

Professeure de pédiatrie et vice-chancelière de l’Université de l’équité en santé mondiale au Rwanda, Agnès Binagwaho a énormément contribué à l’amélioration de l’accès aux soins pour les communautés les plus vulnérables dans son pays, en Afrique et au-delà. Diplômée en médecine générale en 1984 et titulaire d’une maitrise en pédiatrie de l’Université de Brest en France en 1993, elle a débuté sa carrière en Belgique, avant de retourner au Rwanda, quelques années après le génocide. Face à un système de santé fragilisé par la guerre, elle a contribué, notamment à sa reconstruction, en mettant l’accent sur le soutien aux plus vulnérables, notamment les enfants touchés par le conflit et souffrant du VIH. Ayant enfilé plusieurs casquettes, dont celle de secrétaire exécutive de la Commission nationale de lutte contre le sida au Rwanda (2002-2008), secrétaire permanente du ministère de la santé (2008-2011) et ministre de la santé de 2011 à 2016, elle a contribué particulièrement à améliorer l’accès aux services de santé pour les personnes souffrant du VIH, de paludisme, de tuberculose. Elle s’intéresse aussi aux maladies non transmissibles telles que le cancer, le diabète, les maladies mentales… Depuis 2017, elle est vice-chancelière de l’Université de l’équité en santé mondiale, dont elle est co-fondatrice. Une initiative visant à former une génération de professionnels de la santé qui dispensera des services de santé plus équitables et de qualité pour tous. Elle est également maitre de conférence en santé mondiale à l’Université de Harvard.

Agnès Binagwaho est titulaire de deux doctorats honorifiques en sciences, du Dartmouth College aux USA en 2010 et du College of Business and Economics de l’Université du Rwanda en 2014. Elle est lauréate 2022 du Programme Femmes et science de l’Oréal-Unesco.

Catherine Ngila, la chimiste kényane engagée à faciliter l’accès à l’eau potable en Afrique

Jane Catherine Ngila est une chimiste kényane qui mène des recherches sur la purification de l’eau polluée à l’aide des nanotechnologies pour faciliter l’accès à l’eau potable en Afrique. Titulaire d’un doctorat en Chimie analytique et environnementale de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie en 1996, elle travaille commemaître de conférence au Botswana de 1998 à 2006, et par la suite, à l’Université du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud de 2006 à 2011. En 2011, elle est nommée professeure de chimie appliquée à l’Université de Johannesburg. C’est là qu’elle travaille, notamment sur l’usage de la nanotechnologie pour la purification de l’eau. Après plusieurs recherches, elle développe de nombreux procédés de détection et de filtrage de l’eau basés sur la nanotechnologie.Directrice exécutive de l’Académie africaine des sciences, basée à Nairobi, elle est aussi engagée pour « féminiser » les laboratoires scientifiques en encourageant les filles et les jeunes femmes africaines à suivre des parcours scientifiques. En 2016, elle a décroché le Prix Nkwame Nkrumah de l’Union Africaine pour l’excellence scientifique. Elle est lauréate 2021 du Programme Femmes et science de l’Oréal-Unesco.

Ndèye Maty Ndiaye, la chercheuse sénégalaise qui veut produire l’électricité grâce à la biomasse

Ndèye Maty Ndiaye est une chercheuse sénégalaise spécialiste en physique. Diplômée d’un Doctorat en Afrique du Sud, elle est postdoctorante au laboratoire de photonique quantique, énergie, nanofabrication de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD). Ses travaux visent, notamment à valoriser la biomasse de produits agricoles locaux pour y stocker l’énergie électrique, qui servira à résoudre le problème de l’accès à l’énergie dans les pays en voie de développement. Elle est également très engagée dans la promotion des carrières scientifiques auprès des jeunes femmes.

Elle est lauréate 2021 du Programme Femmes et science de l’Oréal-Unesco dans la catégorie « International Rising talents ».

Nowsheen Goonoo : favoriser le traitement des ulcères, brûlures, défauts osseux avec des algues

Spécialiste en sciences médicales et de la santé, neurosciences, Nowsheen Goonoo est une chercheuse mauricienne qui a mené des travaux pour le traitement des ulcères du pied diabétiques. Titulaire d’un Doctorat obtenu en 2015 à l’Université de Maurice et de l’Université de Memphis aux USA, elle mène des travaux de recherche postdoctorale au Centre de recherche biomédicale et sur les biomatériaux (CBBR) à l’Université de Maurice. Elle travaille, notamment sur le développement de matériaux à haute valeur ajoutée en utilisant des ressources locales telles que les algues, pour traiter les brûlures, les ulcères et les défauts osseux. Elle est aussi très engagée dans la promotion de l’éducation scientifique parmi les filles du secondaire dans son pays. Elle a obtenu en 2020 le Prix international « Rising Talents » de la fondation L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science.

Georgina Nyawo, chercheuse spécialisée dans l’étude de la tuberculose

Georgina Nyawo est une scientifique du Zimbabwe spécialisée en biochimie, microbiologie, bactériologie, épidémiologie. Ses travaux se focalisent, notamment sur le traitement de la tuberculose. Elle s’intéresse particulièrement au microbiome (communautés bactériennes complètes du corps humain). Ses travaux consistent à évaluer le microbiome chez les patients atteints de tuberculose. Elle est titulaire d’un Doctorat en Biologie moléculaire obtenu en 2021 à l’Université Stellenbosch en Afrique du Sud.

Elle a décroché en 2020 le Prix international « Rising Talents » de L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science.