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Ghana : Priscilla Kolibea Mante, à la recherche de meilleures thérapies pour l’épilepsie


Priscilla Kolibea Mante est à la quête de meilleurs moyens thérapeutiques pour traiter l’épilepsie et d’autres troubles neurologiques. Depuis plusieurs années, cette neuropharmacologue ghanéenne, enseignante à l’Université Kwame Nkrumah, mène des recherches sur les plantes pouvant permettre de fabriquer des médicaments pour le traitement de ces maladies. En 2019, elle a décroché le Prix « Femmes et Sciences » de L’Oréal Unesco.

Très studieuse et disciplinée depuis son enfance, Priscilla Kolibea Mante n’a rien perdu de ce caractère avec les années. Son temps, elle le passe à étudier avec rigueur des plantes médicinales africaines, généralement utilisées pour arrêter les convulsions, pour améliorer le traitement de l’épilepsie, une maladie encore méconnue en Afrique. En plus de ses travaux pour contribuer au développement de médicaments plus efficaces pour guérir l’épilepsie et d’autres pathologiques neurologiques, la scientifique ghanéenne a pour ambition de faciliter le diagnostic de l’épilepsie, qui demeure encore un luxe en Afrique.

Neuropharmacologue, elle étudie l’effet des médicaments sur les systèmes biologiques. Un sous-domaine de la pharmacie qu’elle découvre grâce à l’un de ses mentors, professeur de pharmacologie, après avoir décroché en 2008 sa licence en pharmacologie. En tant qu’étudiante pharmacologue, elle fait des tournées usuelles dans des hôpitaux pour s’assurer que les médicaments administrés aux patients sont efficaces et pour rectifier les effets secondaires. Durant cette tournée, elle rencontre des personnes atteintes d’épilepsie et s’intéresse à cette maladie due à un trouble du système nerveux central.  Elle décide donc de focaliser ses recherches sur ce trouble, et d’explorer l’efficacité des plantes médicinales, communément utilisées au Ghana, pour traiter la maladie. En 2013, elle décroche son doctorat de l’Université Kwame Nkrumah des Sciences et Technologies. Elle poursuit ensuite avec une formation postdoctorale à l’Ecole Médicale de l’Université de Michigan entre 2017 et 2018. Par la suite, elle occupe plusieurs postes à l’Université Kwame Nkrumah, jusqu’à devenir professeure senior au département de pharmacologie.

Des recherches sur le Kyenkyen et le faux ricin

En tant que chercheuse, elle étudie une plante très présente dans les forêts ghanéennes, appelée le Kyenkyen. Cette plante est traditionnellement utilisée comme anti convulsant pour prévenir et réduire les crises d’épilepsie. Ses recherches confirment que cette plante possède des propriétés chimiques pour gérer l’épilepsie du lobe temporal. Dans ses travaux, elle découvre aussi que les extraits de feuilles, de racines et le fruit de Jatropha Gossypiifolia, contiennent des produits qui ont des effets anti convulsants.

Actuellement, elle focalise ses recherches pour comprendre la base génétique de l’épilepsie chez les patients résistants aux médicaments. L’objectif étant de développer des médicaments personnalisés pouvant être utilisés en combinaison avec les médicaments actuellement disponibles.

En 2019, elle a fait partie d’un sous-comité de 30 experts, dans le cadre d’une commission mise en place par le président français Emmanuel Macron, pour contribuer au rapport du Conseil consultatif de l’égalité des genres du Groupe des 7 et promouvoir les femmes scientifiques et la science en Afrique.

La même année, elle a remporté le Prix « Femme et science » de L’Oréal Unesco.