Fadji Zaouna Maina, une Nigérienne à la NASA

Depuis août 2020, Fadji Zaouna Maina travaille à la National Aeronautics and Space Administration (NASA). La scientifique nigérienne, spécialiste en hydrologie fait désormais partie des rares Africain (e) s à intégrer cette prestigieuse institution. En 2019, elle a été listée dans le classement Forbes 30 Under 30.

Ayant toujours voulu travailler au sein de la NASA depuis son enfance, comme elle le confie à plusieurs médias, Fadji Zaouna Maina a vu en 2020 son rêve devenir réalité. C’est fin 2019 qu’elle se fait remarquer par l’agence américaine grâce à un article qu’elle publie sur les vulnérabilités régionales face aux conditions extrêmes climatiques, notamment en se focalisant sur le cas de la Californie victime de forts incendies.

En Août 2020, elle intègre finalement l’agence et travaille, notamment au sein de la NASA Goddard Space Flight Center, en tant que scientifique associée avec l’équipe en charge des données sur le satellite GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment). En Décembre 2021, elle devient chercheure associée au sein de l’agence.

De Zinder (Niger), sa ville de naissance, à la NASA (USA), c’est un parcours exemplaire, que la jeune scientifique suit. Après un baccalauréat scientifique obtenu au Niger, elle rejoint en 2008 l’Université de Fès au Maroc où elle suit des études en génie géologique. En 2011, elle intègre l’Université de Strasbourg où elle obtient en 2013 un master en génie de l’environnement. Elle décroche trois ans plus tard en 2016 un Doctorat en hydrologie au sein de la même institution.

Etudier les effets du changement climatique et de la pollution sur les ressources en eau

En tant que chercheuse, elle se spécialise dans l’étude des effets du changement climatique. Elle travaille dans plusieurs laboratoires scientifiques, entre autres le Centre national de la recherche scientifique en France, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, le Laboratoire d’Hydrologie et de géochimie de Strasbourg…Elle étudie, notamment l’effet des changements climatiques et de la pollution sur la ressource en eau et la prédiction des besoins du futur. Originaire d’un pays vulnérable aux effets du changement climatique, elle mène aussi des travaux sur les effets de la sécheresse dans la région du Sahel africain et étudie les moyens d’améliorer l’accès à l’eau potable au Niger.

Après une expérience en tant que chercheure à l’Ecole polytechnique de Milan en Italie en 2017, elle rejoint en 2018 le Lawrence Berkeley Laboratory en Californie (USA) pour une formation postdoctorale. C’est là qu’elle sera sollicitée pour faire partie de l’équipe de la NASA.

En plus de ses recherches, elle milite aussi en faveur de l’éducation et de l’autonomisation des femmes nigériennes, pour que celles-ci accèdent plus facilement à des carrières scientifiques. « Je tiens à ce que de plus en plus de femmes nigériennes travaillent dans le domaine des sciences, qu’elles suivent le même parcours que moi et qu’elles me rejoignent à la NASA », confie-t-elle à Jeune Afrique.

Grâce à ses travaux, Faidji Zaouna Maina a été listée en 2020 dans le classement Forbes 30 Under 30. En 2019, elle a été sacrée Etoile montante du Massachussetts Institute of Technology (MIT) en génie civil et environnemental. En 2017, elle a obtenu le Prix de la meilleure thèse en science et technologie de l’Université de Strasbourg.