Le monde célèbre chaque 31 Juillet la Journée internationale de la femme africaine (JIFA). L’événement commémoré depuis 5 décennies, est l’occasion pour les mouvements de femmes africaines de faire le bilan sur les droits des femmes sur le continent.
Contrairement à la journée internationale des droits des femmes célébrée chaque 8 mars, la journée internationale de la femme africaine (JIFA) est peu connue. Pourtant, elle est commémorée chaque 31 Juillet, depuis 1974.
C’est à l’initiative de Aoua Keita, une militante et femme politique malienne, que le 31 juillet est consacré en 1974 comme Journée internationale de la femme africaine. Une date mémorable, car douze ans plus tôt, plus précisément le 31 Juillet 1962, les femmes de l’ensemble du continent africain se réunissaient pour la première fois à Dar es Salam en Tanzanie et créaient l’Organisation Panafricaine des femmes, la toute première organisation des femmes en Afrique.
L’objectif de cette organisation étant d’améliorer les conditions des femmes en Afrique et favoriser leur émancipation.
En 1974, lors du premier sommet de l’organisation au Sénégal, la date du 31 juillet est consacrée officiellement comme Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA).
De cette date à aujourd’hui, plusieurs avancées juridiques ont été adoptées pour protéger les femmes africaines, entre autres : Le protocole de Maputo adopté en 2003 par l’Union Africaine ; la déclaration solennelle pour l’égalité de genre en Afrique adopté en 2004 ; le protocole de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples adopté en 2016.
Toutefois, malgré ces progrès, la promotion des droits des femmes africaines bute sur plusieurs défis. Celles-ci font encore l’objet de nombreuses discriminations liées aux considérations socio-culturelles, mais aussi aux lois nationales. Elles sont encore sous-représentées dans les gouvernements, les parlements en Afrique.
En cette date de la Journée internationale de la Femme Africaine, l’occasion s’offre pour faire un bilan sur les acquis et les lacunes en matière de promotion des droits des femmes en Afrique pour assurer l’effectivité des droits des Africaines.