Catherine Nakalembe est une scientifique ougandaise spécialiste de l’environnement. Professeure associée au département des sciences géographiques de l’Université du Maryland aux Etats-Unis, elle dirige également la section Afrique du programme alimentaire et agricole de la NASA. En 2020, elle a obtenu le Prix Africain de l’alimentation.
Catherine Nakalembe est une scientifique qui utilise la télédétection par satellite pour générer des données permettant de formuler des politiques et des programmes permettant de protéger les petits agriculteurs contre les effets de l’insuffisance alimentaire. Un engagement qui lui a valu en septembre 2020 de décrocher le Prix africain de l’Alimentation décerné par l’Alliance pour la Révolution verte (AGRA).
En s’inscrivant en 2003 à l’Université de Makerere en Ouganda pour étudier la science environnementale, elle ne pouvait pas s’imaginer obtenir des années plus tard autant de reconnaissance. Car à l’origine, en tant que passionnée de badminton, elle souhaite se spécialiser en sciences du sport. Mais doit y renoncer, car n’ayant pas obtenu les notes lui permettant d’obtenir une bourse du gouvernement. Des années plus tard, son choix finira par la mener à la NASA.
En 2009, elle décroche son master en géographie et ingénierie de l’environnement à l’Université Johns Hopkins au Maryland aux USA. Elle devient en 2010 assistante d’enseignement en sciences géographiques à l’université du Maryland. De 2012 à 2017, elle devient assistante au Programme NASA « Land Cover Land Use », un programme interdisciplinaire en sciences de la terre. En 2012, elle devient assistante en sciences géographiques à l’Université du Maryland jusqu’en 2018. En 2017, elle décroche son doctorat en sciences géographiques de l’Université où elle devient professeure associée en 2018. La même année, elle devient responsable de la section Afrique du Programme alimentaire et agricole de la NASA.
Des milliers d’agriculteurs protégés des effets du changement climatique grâce à ses recherches
Dans ses recherches, elle se spécialise, notamment dans la télédétection par satellite, la cartographie de l’utilisation des terres, les ressources en eau et le changement climatique et forme les agriculteurs en Afrique à l’utilisation de la télédétection pour la surveillance et la recherche agricoles. Elle utilise les données satellites pour étudier l’agriculture et les conditions météorologiques qui sont combinées aux données du terrain sur les cultures agricoles pour permettre aux autorités de mettre en place des politiques de prévision. Ces données permettent également de créer des cartes montrant si les exploitations agricoles sont fertiles. Elles permettent également de savoir quand irriguer une terre ou pas et quelle quantité d’engrais utilisée ou encore d’intervenir en cas de catastrophe, de mauvaises récoltes et d’inondations soudaines. Ses premières recherches ont protégé 84000 personnes au Karamoja en Ouganda des effets d’un climat variable et d’un manque de pluies.
Elle voyage aujourd’hui à travers l’Afrique pour former les gouvernements sur la manière de développer des programmes de sécurité alimentaire. Elle encourage également les jeunes femmes africaines à suivre des études en science environnementale.
Catherine Nakalembe est l’auteure de plusieurs ouvrages et articles scientifiques. Elle a reçu plusieurs prix et récompenses. En 2019, elle a obtenu le Prix d’excellence Individuel du Groupe sur les observations de la terre. Elle a été également présentée dans le livre 2020 « Women and Geographic information system ». En 2020, elle reçoit le Prix de l’excellence en recherche de l’Université du Maryland. La même année, elle est co-lauréate avec le scientifique burkinabé André Bationo du Prix Africain de l’Alimentation attribué par l’Alliance pour la Révolution Verte (AGRA).