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Maroc : une réduction des inégalités de genre en matière d’emploi augmenterait le PIB/habitant de 39,5%


Le faible taux d’emploi des femmes par rapport aux hommes au Maroc a un impact considérable sur l’économie. Une réduction totale des inégalités de genre conduirait à une hausse du PIB/habitant de 39,5%. C’est ce que relèvent les résultats de l’étude sur les coûts économiques des inégalités de genre dans le marché du travail menée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) et ONU Femmes Maroc.

Les inégalités de genre en termes d’accès à l’emploi entrainent un véritable manque à gagner au niveau économique. Selon l’étude de la DEPF et ONU femmes Maroc, la réduction des écarts entre femmes et hommes en termes d’accès à l’activité et à l’éducation génèrerait une augmentation de la croissance. Selon les estimations de ladite étude, une réduction du quart de ces inégalités augmenterait le PIB par habitant de 5,7% à 9,9%. Une réduction totale de l’écart des niveaux d’activité et d’éducation entre les hommes et les femmes, à travers notamment l’éducation, les normes sociales et l’élimination des barrières à l’accès des filles et des femmes à l’éducation et la formation permettrait pour sa part une hausse explosive du PIB/habitant de 39,5%. Dans le secteur des services, une réduction de ces écarts entrainerait une progression du PIB de 18,4% à 25,8%.

Une très faible participation des femmes à l’emploi

En effet, aujourd’hui, les Marocaines participent très faiblement au marché de l’emploi. En 20 ans, les chiffres ont considérablement diminué, passant de 30,4% en 1999 à seulement 19,9%. En 2019, le taux d’activité des femmes était de 21,5% pour les femmes, contre 71% pour les hommes. Le taux d’emploi, quant à lui était de seulement 18,6% pour les femmes contre 65,5% pour les hommes. 

Plusieurs facteurs justifient cette faible participation. Entre autres, les femmes exercent majoritairement des emplois domestiques. On assiste aussi à une prédominance de l’emploi en agriculture pour les femmes contre une masculinisation de l’emploi dans les services. Autre facteur, le statut matrimonial (célibataire, divorcée, veuve) détermine également en grande partie la participation des femmes au marché du travail.  Sans oublier les contraintes familiales, comme le nombre d’enfants qui déterminent le choix des femmes d’intégrer ou pas le marché du travail. De même, le niveau d’éducation des Marocaines reste une problématique qui limite leur accès à l’emploi. Selon la représentante d’ONU-Femmes au Maghreb, Leila Rhiwi, « les mesures favorables à la réduction de la charge de travail non rémunéré des femmes au moyen d’investissements permettrait de gagner du temps pour les femmes. Plus de garderies pour les enfants, la politique du congé parental… permettraient aux femmes d‘avoir une activité rémunérée et d’élargir leurs perspectives ». 

« Financer l’égalité n’est pas un coût. Ce sont les inégalités entre les sexes et la persistance d’une exclusion qui ont un coût », a t’elle souligné, appelant ainsi le Maroc à œuvrer pour réduire ces écarts.