Algérie : Sakina Benabdelkader, une biologiste experte en plantes médicinales

Sakina Benabdelkader est une biologiste algérienne spécialiste des plantes médicinales. Elle a initié le projet « Ibn El-Bitar » pour la valorisation des ressources naturelles en plantes médicinales et aromatiques en Algérie. En janvier 2021, elle a décroché le Prix du « Silencing the Climate crisis » de l’Envoyée spéciale de l’Union Africaine (UA) auprès de la jeunesse » pour cette initiative.

Diplômée de l’Université Abou Bekr Belkaid en Algérie en sciences alimentaires et en analyses biologiques et biochimiques et titulaire d’un diplôme d’ingénieure en contrôle qualité et analyses, Sakina Benabdelkader est une scientifique spécialiste de la biologie et passionnée des plantes médicinales. C’est au cours de la préparation de ses thèses de master et d’ingéniorat au sein du laboratoire de phytochimie qu’elle découvre la valeur des plantes médicinales. Après son master en 2013, elle suit plusieurs formations sur la valorisation des plantes médicinales. Et parallèlement, elle se forme à l’ entreprenariat sous la direction du gouvernement algérien en collaboration avec l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). Elle lance par la suite le projet « Ibn El-Bitar » dont l’objectif est de valoriser les plantes médicinales et aromatiques.  Mais surtout de fabriquer des produits biologiques à base de ces plantes.

A travers son projet, la jeune scientifique vise à résoudre la problématique du vieillissement prématuré déclenché par le stress oxydatif au sein de la cellule humaine et qui engendre de nombreuses maladies comme l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’alzheimer, les cancers… Une oxydation qui est provoquée par des « radicaux libres » provenant des agents de conservation, des arômes colorants, de la surconsommation des médicaments, du stress émotionnel. A travers son projet, elle favorise la fabrication de produits biologiques à base de plantes médicinales très riches en antioxydants naturels ayant la capacité de piéger les radicaux libres et d’arrêter le déclenchement des réactions d’oxydation et leur propagation. 

En raison de son projet, elle a décroché plusieurs prix. Son initiative a notamment été sacrée « Meilleure Idée » en 2016 dans la région par la Chambre de commerce et d’industrie « SAOURA » en Algérie. En 2017, elle a été sacrée meilleure femme entrepreneure en Algérie par le ministère de la solidarité nationale, la famille et le statut des femmes. Ambassadrice du Next Einstein Forum (NEF) visant à promouvoir la science en Afrique en Algérie, elle a obtenu en janvier 2021 le prix international « Silencing climate crisis » de l’Envoyée spéciale de l’Union Africaine (UA) auprès de la jeunesse. Elle est également membre de plusieurs organisations et fondations qui promeuvent la conservation de la biodiversité, le développement durable, la présence des jeunes et des hommes dans les sciences, l’innovation, entre autres : Africa’s Young Entrepreneurs, Young professionals for Agricultural development, l’initiative des jeunes leaders africains, le Groupe de spécialistes des plantes médicinales de la commission de la Sauvegarde des espèces (l’UICN SSC)…