Fr

En
Fermer

Vous êtes:

E-mail:

Mot de passe:

Mot de passe oublié

Connexion effectuée.

Identifiant et/ou mot de passe invalide.

Fermer


Fermer

Haut

Infos :

Covid 19 : cinq raisons pour lesquelles la crise est plus difficile pour les femmes


Face à la pandémie du coronavirus, les femmes et les filles sont les plus affectées. ONU Femmes énumère, dans un récent rapport, les 5 défis qui touchent ou toucheront particulièrement les femmes en cette période de crise du covid 19.

Une exposition plus accrue à l’infection

Dans le cadre de la réponse à la pandémie, les femmes jouent un rôle disproportionné, en tant que professionnelles de santé, bénévoles, médecins, soignantes à domicile. Ce qui les expose davantage au Covid 19. Au Maroc, selon le HCP, les femmes constituent 57% du personnel médical, 66% du personnel paramédical et 64% des fonctionnaires du social. Bien plus, dans des cas de surcharge des systèmes de santé, ce sont elles qui s’occupent en grande partie des soins à domicile et ont donc plus de risques d’être contaminées.

Les femmes durement touchées par le chômage

Comme cela fût le cas pour Ebola, la crise du coronavirus touchera plus les femmes sur le plan économique, alerte ONU Femmes. Elles seront le plus touchées par les pertes d’emploi, étant donné que les restrictions de mouvement les empêchent de gagner leur vie et de combler les besoins de leurs familles. Cette précarité économique sera plus grave chez les femmes, puisqu’elles sont le plus en dehors de la population active (33% de chômage chez les femmes vs. 18% chez les hommes au Maroc). Sachant d’ailleurs, qu’au Maroc, la participation des femmes à la vie économique est l’une des plus faibles au monde (22% contre 48% de moyenne mondiale).

Plus de charges domestiques pour les femmes

Avec les mesures de confinement et de quarantaine liées à la pandémie, la charge des responsabilités domestiques et familiales est de plus en plus élevée et repose essentiellement sur les femmes. Avec la fermeture des écoles et la présence des enfants à la maison, les femmes doivent, en plus d’assumer les tâches domestiques, assurer le suivi de la scolarisation des enfants à domicile.

Augmentation des violences basées sur le genre

En temps de crise comme le covid 19, et comme ce fût le cas pour Ebola et Zika, la violence domestique et l’exploitation sexuelle ont tendance à s’accroitre. L’isolement social et le confinement aggravent les conditions de vie des femmes qui vivent déjà dans des situations de violence domestique. Mais ces violences ne reçoivent pas l’attention nécessaire dans le cadre de la lutte contre la pandémie. En Chine, les premières données sur le covid 19 montrent que le nombre de cas de violence signalés à la police locale a été multiplié par 3 en février 2020.

Moins d’accès aux soins de santé maternelle et reproductive

Lorsque les systèmes de santé sont débordés, les services essentiels destinés aux femmes, notamment les soins de santé pré et post natales et les contraceptifs … en pâtissent. Les ressources dont ont besoin les femmes, notamment celles qui sont enceintes sont détournées pour gérer la crise. Ce qui entraine l’augmentation des taux de mortalité maternelle, comme dans le cas de la crise d’Ebola.

Face à ces inégalités existantes, ONU Femmes appelle le Maroc, de même que la communauté mondiale à « prendre des mesures radicales pour corriger ces inégalités de longues dates » et à faire un effort conscient pour mettre les femmes au premier plan.