Johannesburg, (MAP)- L’action du réseau des femmes journalistes d’Afrique, «Les Panafricaines», notamment dans le domaine de la migration, a été présentée, lundi, lors de la 12è conférence sur les droits des femmes, organisée actuellement au siège du Parlement panafricain (PAP) à Midrand, près de Johannesburg.
Prenant la parole à l’ouverture de cette conférence, Mme Fathia El Aouni et Mme Khadija Boujanoui, membres du comité permanent des «Panafricaines», ont mis l’accent sur l’importance de la question de la migration dans le contexte africain, tout en appelant à focaliser sur la migration dans ses aspects positifs.
Dans ce cadre, elles ont fait valoir la place importante qu’occupe les femmes dans cette question centrale pour le continent, notant que «les Panafricaines», s’emploie, en tant que force de changement positif, à casser les mythes qui entourent la question de la migration.
Les membres du comité permanent des «Panafricaines» n’ont pas manqué de souligner, dans ce contexte, le rôle crucial que jouent les médias, en tant que vecteur de vale
urs, dans le traitement de la place des femmes dans la migration.
Elles ont, d’autre part, émis le souhait de voir les femmes journalistes de ce réseau bénéficier d’un soutien approprié de la part de leurs Etats respectifs afin de leur permettre de s’acquitter de leur mission dans les meilleures conditions, à savoir la défense et la promotion des droits des femmes dans le continent.
Les deux membres du réseau ont, en outre, mis l’accent sur la nécessité de sensibiliser à la fois les pouvoirs publics et la société civile quant au rôle des femmes journalistes pour relayer et aider, par la même, dans le traitement positif des questions se rapportant aux droits des femmes dans leur globalité, car il y va, ont-elles martelé, de l’avenir de l’Afrique.
Rappelant l’importance que le réseau ne cesse de prendre dans plusieurs pays du continent, les deux responsables ont exprimé la disposition du réseau des «Panafricaines» à partager son expérience avec tous les partenaires africains et d’ailleurs.
L’intervention des deux membres du réseau a suscité un large écho favorable parmi les afro-députés. Ces derniers ont salué la création de ce réseau en tant que vecteur qui peut apporter une contribution louable aux efforts consentis au niveau continental pour renforcer le rôle
et la place de la femme dans l’émergence africaine.
L’occasion a été pour de nombreux membres de l’institution législative panafricaine de saluer les avancées réalisées par le Maroc dans le domaine de la promotion des droits des femmes.
Ils ont rappelé que le Maroc ne cesse de jouer un rôle précurseur dans de nombreux domaines et questions qui touchent à l’avenir de l’Afrique, dont la migration.
La formation offerte par le Maroc à de nombreux étudiants africains, notamment des femmes, dans plusieurs domaines de la science et du savoir a également été saluée par les afro-députés. Il s’agit d’autant d’initiatives qui témoignent de la contribution précieuse qu’apporte le Royaume au développement du continent, ont souligné les afro-députés.
Initié par 2M en 2016, le réseau des femmes journalistes d’Afrique regroupe actuellement 200 journalistes venant de 54 pays africains dont le Maroc. C’est la première fois que le réseau est invité à exprimer sous l’hémicycle panafricain.
La conférence du PAP sur les droits des femmes devra clôturer ses travaux mardi. Les participants se penchent sur plusieurs questions se rapportant notamment à la promotion des droits des femmes et le renforcement de leur participation au développement économique du continent.
Organisée dans le cadre de la 3è session ordinaire de la 5è législature du PAP, la conférence examine également la création d’une plateforme de dialogue sur les moyens de renforcer la participation des femmes au développement économique dans le cadre de la mise en œuvre de la zone de libre échange continentale et l’évaluation des progrès réalisés dans le cadre de la décennie des femmes africaines (2010-2020).
Les discussions devront déboucher sur des stratégies pour la mise en œuvre des dispositions relatives aux droits et à la santé des femmes, avec un accent particulier sur la violence faite aux femmes.
La conférence réunit des parlementaires des Etats membres de l’Union Africaine (UA), des membres du PAP, des représentants des Nations unies et de ses agences et des représentants d’institutions de développement.
Le PAP est une assemblée consultative de l’UA qui regroupe les députés des pays membres de l’organisation continentale.
Cette institution a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.
Le PAP tient au moins deux sessions ordinaires par an. Le Maroc est représenté par cinq afro-députés au sein de cette institution. (MAP)
AO