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Charline Effah présente son roman « les femmes de Bidibidi » au SIEL à Rabat


Auteure engagée sur la condition féminine, l’écrivaine gabonaise Charline Effah a présenté le vendredi 10 mai son dernier roman « Les femmes de Bidibidi », un livre qui raconte comment les femmes réfugiées se reconstruisent après la guerre, lors d’une rencontre littéraire organisée par le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) dans le cadre du Salon de l’Edition et du Livre (SIEL) qui se tient du 9 au 19 Mai à Rabat.

Invitée à présenter son roman « les femmes de Bidibidi » publié en 2023 et inspiré de la vie des femmes dans le Camp des réfugiés de Bidibidi en Ouganda, l’écrivaine gabonaise est revenue sur les principales thématiques abordées dans ce livre, mais aussi sur son voyage en Ouganda à la découverte de ces femmes vivant dans l’un des plus grands camps de réfugiés au monde. S’exprimant sur l’écriture de ce livre, l’écrivaine gabonaise a souligné, qu’à travers ce roman, il s’agissait pour elle « de questionner les guerres en Afrique à travers les expériences féminines et les destins de femmes ». « J’avais besoin d’établir un parallèle entre les guerres sociales, tribales et les guerres intimes. C’était important pour moi de faire ce lien, car quelle que soit la nature de ces guerres, l’objet de ces conflits c’est le corps féminin », a t-elle déclaré.

Face à ces drames, a t-elle insisté, la littérature se présente comme un moyen de réparation et de reconstruction. « La littérature est plus importante que les plus grands discours politiques, parce qu’elle parle un langage qui unit, qui ne condamne pas, qui dit les choses telles qu’elles sont pour que chacun s’approprie l’histoire », a t’elle indiqué.

Une romancière acquise à la cause des femmes

Avec à la clé plusieurs romans, dont « N’être » publié en 2014, « La danse de Pilar » en 2018, Charline Effah est connue pour ses ouvrages qui abordent sans détour la place de la femme africaine dans la société, mais aussi le vivre ensemble. C’est très tôt à l’âge de 12 ans, qu’elle s’intéresse à l’écriture à travers des poèmes, des chants, des contes et recevra à ses 18 ans le prix des jeunes auteurs décerné par l’ACCT (qui deviendra par la suite l’Organisation internationale de la Francophonie) pour sa nouvelle « La prière du petit maquisard ».

Titulaire d’un doctorat en lettres modernes qu’elle soutient en France en 2008 à l’université de Lilles, elle devient enseignante et poursuit son activité d’écriture. En 2011, elle publie son premier roman « Percées et chimères ». En plus de sa casquette d’écrivaine, elle est aussi la fondatrice de l’entreprise « Institut Diadème » dédiée à la professionnalisation des métiers familiaux.

A souligner que cette rencontre littéraire s’inscrivait également dans le cadre de la célébration par le CNDH du 20e anniversaire de la création de l’Instance Equité et Réconciliation au Maroc.